La pandémie fait mal. Aux gens, aux organisations. De multiples façons, sur différents plans.

La cybercriminalité est un des phénomènes qui se sont accentués depuis 18 mois. L’ère du télétravail et l’avènement du travail hybride ont ouvert la porte à des tactiques toujours plus subtiles et pernicieuses pour pénétrer les réseaux beaucoup trop désuets et fragiles des entreprises d’ici et d’ailleurs. Plusieurs parlent d’une cyberpandémie.

En ce mois de la sensibilisation à la cybersécurité, il est crucial d’ouvrir nos yeux et ceux de nos gouvernements sur un risque économique majeur pour nos entreprises. Et nous croyons que ce risque pourrait être mitigé en aidant la communauté économique.

PHOTO FOURNIE PAR MS SOLUTIONS

Maxime Dion, président de MS Solutions

Dans les 18 derniers mois, j’ai vu des entreprises que j’affectionne, des clients que je côtoie depuis des décennies et des amis entrepreneurs souffrir de ces fléaux que sont l’hameçonnage, le vol de données, les maliciels, la fraude du président et bien d’autres tactiques de cybercriminalité. Ces entreprises, parfois peu, pas ou mal protégées, souffrent. Elles vivent des histoires d’horreur, de l’interruption de leurs opérations à des versements de rançons astronomiques, dont certains ne se remettent jamais complètement, laissant des traces irréversibles.

Oui, nous clamons sans cesse aux entreprises qui nous entourent la nécessité de s’outiller en prévention avant d’être ciblées. Mais la réalité est que les entreprises jonglent avec un nombre élevé de priorités et un nombre exponentiel de nouvelles dépenses depuis que la COVID-19 s’est invitée dans la sphère économique. Souvent, installer des logiciels contre les menaces technologiques, activer une surveillance du web clandestin (dark web) ou former ses employés pour prévenir l’hameçonnage devient la ixième priorité sur la liste, qui débute parfois par simplement survivre ou gérer la pénurie de main-d’œuvre.

C’est pourquoi nous croyons à la nécessité que le gouvernement du Québec se penche sur des solutions concrètes pour aider les entreprises à se protéger contre les cybercriminels.

Nous croyons qu’en instaurant un crédit d’impôt pour inciter les entreprises à se munir d’outils fondamentaux pour protéger leurs acquis serait une première étape cruciale.

Plusieurs entrepreneurs et chercheurs s’avancent pour dire que la prochaine pandémie sera virtuelle, causée par un virus informatique. Vous vous souvenez de la pénurie d’équipement de protection individuel (EPI) en mars 2020 ? Le temps de se munir de cet EPI pour les systèmes informatiques, c’est maintenant. Il faut à tout prix que nos entreprises se munissent de cette protection barrière entre l’utilisateur et le virus.

Comme avec la COVID-19, quand il est question de cybermenaces, le risque zéro n’existe pas. Mais il faut tout faire pour protéger les plus vulnérables de notre écosystème.

Monsieur Legault, Monsieur Fitzgibbon, aidez-nous à aider les entreprises.

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