Dix tours de bureaux ont changé de main depuis le 1er janvier dans la région montréalaise, ce qui ouvre la voie à une année fort occupée sur le plan des transactions de propriétés commerciales.

L’agence immobilière CBRE, à l’origine de cette recension, prévoit justement une année record. « Le montant total des transactions pourrait grimper de près de 19 % pour s’établir à 9,1 milliards en 2020, ce qui constituerait un nouveau record pour l’activité immobilière québécoise », écrit CBRE dans ses Perspectives 2020 au Canada, publié mardi.

L’activité s’annonce tout aussi intense du côté des immeubles industriels.

L’agence prévoit en effet des hausses de loyer dans les deux chiffres pour les propriétés de type industriel, en raison d’une rareté de locaux disponibles.

La croissance du loyer net, avant les frais d’exploitation et les taxes, devrait atteindre 13,8 % en 2020, la plus forte hausse prévue au pays, devant Québec (10 %), Waterloo (10 %), Ottawa (8,5 %) et Toronto (5,3 %).

Ce serait la seconde année de suite de forte inflation. La hausse des loyers avait été de 11,5 % en 2019 dans la région montréalaise.

Le taux de disponibilité du marché industriel de Montréal a plongé à 2,7 % à la fin 2019, ce qui représente un creux sans précédent. La superficie louée a augmenté de 4,2 millions pi² durant l’année. Montréal se hisse ainsi au troisième rang des grands marchés industriels les plus tendus en Amérique du Nord, après Toronto et Vancouver.

Le taux d’inoccupation devrait continuer à baisser en 2020, jusqu’à 2,1 %, prévoit CBRE.

« La valeur de vente au pied carré connaît une progression extraordinaire. Le prix de vente devrait passer de 111 $ à 135 $ du pied carré en 2020. Les propriétaires de locaux industriels sont tous très heureux », observe Avi Krispine, directeur général de CBRE au Québec, dans un entretien.

Transaction en séries dans les bureaux

Au centre-ville, le Centre de commerce mondial (276 millions), le 1100, René-Lévesque Ouest (225 millions), et le 1010, DeLa Gauchetière Ouest (105,5 millions) ont changé de main depuis le début de l’année. Ce fut le cas également du 1611, boulevard Crémazie (41 millions), du 511, place d’Armes (25,5 millions), dans le Vieux-Montréal, et du 4396-4410, boulevard Saint-Laurent (18 millions).

  • Le 1611, boulevard Crémazie

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

    Le 1611, boulevard Crémazie

  • Le Centre de commerce mondial

    PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

    Le Centre de commerce mondial

  • Le 1100, René-Lévesque Ouest

    PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

    Le 1100, René-Lévesque Ouest

  • Le 3530, boulevard Saint-Laurent

    PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

    Le 3530, boulevard Saint-Laurent

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Daniel Langlois a vendu la partie indivise de L’Ex-Centris qui lui appartenait encore, au 3530, boulevard Saint-Laurent pour 13 millions.

De son côté, la Ville de Laval a payé 18,85 millions pour acquérir le 1200, boulevard Chomedey, à Laval, des mains de Desjardins sécurité financière.

Des transactions de moindre envergure sont survenues à Boucherville (550, boulevard de Mortagne) et à Laval (3505-3533, boulevard de la Concorde).