Après la Norvège, la Nouvelle-Zélande et une dizaine d'autres pays, le Canada se débarrassera à son tour de la plus petite de ses pièces monnaies, le cent.

Cette mesure n'est pas la plus importante du budget d'hier, mais elle est certainement la seule qui touchera tous les consommateurs, sans exception. De moins en moins utilisée, trop chère à produire, la pièce de 1 cent a assez vécu, a décidé le gouvernement Harper.

«Les entreprises qui cherchent à prendre de l'expansion et à créer des emplois y consacrent bien trop de temps», a expliqué le ministre des Finances, Jim Flaherty.

En fait, la disparition de la pièce de 1 cent devrait permettre des économies de 150 millions par année, surtout pour les institutions financières, qui doivent manipuler et transporter ces pièces dont le pouvoir d'achat s'est rétréci avec le temps.

La Monnaie royale canadienne, pour sa part, économisera 11 millions par année en arrêtant de produire des cents dès l'automne.

La pièce de 1 cent continuera d'être l'unité de base de tous les paiements. Le prix devra être arrondi pour les paiements comptants seulement, et le gouvernement fédéral estime qu'il n'y aura aucun effet sur les prix, ni à la hausse ni à la baisse.

Les consommateurs qui le désirent pourront continuer d'utiliser leurs cents, mais l'expérience des pays qui ont abandonné la pièce montre qu'elle disparaît généralement assez rapidement de la circulation.

Le gouvernement fédéral suggère d'ailleurs aux Canadiens de faire don de leurs pièces à des organismes de bienfaisance. Les pièces retirées de la circulation seront fondues, et le métal sera recyclé, précise Ottawa.