Le sud du Québec pourrait voir dans les prochains jours des aurores boréales, un spectacle habituellement réservé au Nunavik.

Une rare « tache solaire inversée » est active à la surface du soleil a émis cette semaine une « double éjection de masse coronale », va interférer mercredi soir et jeudi soir avec le champ magnétique terrestre. Ces perturbations magnétiques sont à l’origine des aurores boréales, des lueurs visibles la nuit.

« Les taches solaires sont des zones plus actives de la surface du soleil », explique Marc Jobin, astronome au Planétarium de Montréal. « Quand elles ont une polarité inversée par rapport aux autres taches solaires, ça les rend plus instables et plus susceptibles aux éruptions solaires. »

Les éjections de masse coronale sont des éruptions solaires plus intenses, dont la matière arrive quelques jours plus tard jusqu’à la Terre. « Il n’est pas facile de prédire comment elles vont interférer avec le champ magnétique », dit M. Jobin.

Le groupe de météo spatiale de l’Administration océanique et aéronautique nationale des États-Unis (NOAA) donne chaque jour des prévisions d’aurores boréales et des prévisions de tempêtes magnétiques en orbite terrestre. Pour le moment, le pic prévu par la NOAA est cette nuit.

Mais un autre site de météo spatiale consulté par M. Jobin, spaceweather.com, a des prévisions d’activité plus intense aussi pour jeudi, prédisant même que des tempêtes pourraient être visibles dans des États du nord des États-Unis.

Selon M. Jobin, les aurores boréales ne devraient pas être visibles de Montréal, mais pourraient l’être plus au sud qu’à l’habitude.

La tache solaire inversée, dont le nom est AR3296, est sur le point de passer du côté opposé à la Terre du Soleil. Mais d’ici 25 jours, si elle existe encore, elle pourrait faire à nouveau face à la Terre. « À mon avis les deux éjections de masse coronale de cette semaine n’ont pas épuisé l’énergie de cette tache solaire, loin de là », dit M. Jobin.