(Washington) Les quatre passagers privés de SpaceX doivent amerrir samedi soir au large des côtes de la Floride après trois jours dans l’espace, une manœuvre périlleuse qui marquera la fin de cette première mission orbitale à ne comporter aucun astronaute professionnel.

L’amerrissage est prévu à 23 h 06 GMT (19 h 06 sur la côte est américaine), dans l’océan Atlantique, a priori non loin de Cap Canaveral, d’où les quatre Américains à bord avaient décollé mercredi soir.  

L’évènement doit être retransmis en direct vidéo par SpaceX, à partir d’environ une heure avant le moment prévu de l’amerrissage.  

La capsule doit résister à la vertigineuse descente grâce à son bouclier thermique, puis être freinée par quatre immenses parachutes. Un bateau de SpaceX viendra ensuite la récupérer, avant que les passagers ne puissent enfin en sortir.  

Après avoir voyagé plus loin que la Station spatiale internationale (ISS), à une orbite d’environ 575 km de haut, l’altitude de la capsule Dragon a été réduite dès vendredi soir à 365 km/h, a annoncé SpaceX.  

Ce sera la troisième fois que la société d’Elon Musk ramènera des humains sur Terre, après deux astronautes lors d’une mission de démonstration en août 2020, puis quatre autres astronautes en mai 2021 lors d’une première mission régulière pour le compte de la NASA, à bord du même vaisseau. Tous revenaient d’un séjour dans l’ISS.

Contrairement à eux, les passagers de la mission Inspiration4 ne se sont pas rendus dans l’ISS, mais sont restés en orbite autour de la Terre.  

C’est le milliardaire Jared Isaacman qui a affrété la mission, en payant des dizaines et des dizaines de millions de dollars à SpaceX. Il a offert trois sièges à des inconnus : Hayley Arceneaux, assistante médicale de 29 ans devenue la plus jeune Américaine à s’être rendue dans l’espace, Sian Proctor, professeure de 51 ans, et Chris Sembroski, un ancien de l’armée de l’Air américaine de 42 ans.  

À bord, ils ont notamment récolté des données (rythme cardiaque, sommeil, saturation en oxygène dans le sang, capacités cognitives…) qui doivent permettre de mieux comprendre l’effet de l’environnement spatial sur de complets novices.