(Québec) Québec solidaire (QS) réclame une aide d’urgence pour les sociétés de transport en commun qui ont été durement affectées par la pandémie.

Ce dossier a besoin d’un « électrochoc », mais le gouvernement Legault ne semble pas en être conscient, selon le porte-parole de QS en matière de transports, Étienne Grandmont.

En point de presse à l’Assemblée nationale vendredi, il a déploré que le service dépérit, à Montréal surtout, où la Société de transport de Montréal (STM) ne garantit plus les passages aux 10 minutes.

Lundi dernier, le chef parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, avait interpellé le premier ministre François Legault sur cette question, soulignant l’importance de ne pas réduire l’offre de services en transport en commun.

« L’achalandage ne revient pas au niveau prépandémique, a expliqué vendredi M. Grandmont. Avoir moins de passagers, ça entraîne moins de revenus, et moins de revenus, ça entraîne un service qui est moins bon. »

Le résultat, selon lui : « encore moins de monde utilise les transports en commun », alors que ceux-ci doivent faire partie de la stratégie pour lutter contre les changements climatiques.

« On demande que le gouvernement injecte immédiatement des fonds pour maintenir le service, et ensuite s’asseoir avec les sociétés de transport pour revoir le mode de financement qui est désuet », a-t-il martelé.

M. Grandmont a cité l’Association du transport urbain du Québec, qui regroupe l’ensemble des sociétés de transport au Québec, et qui estime à 560  millions le manque à gagner des sociétés de transport en 2023.

Si rien n’est fait rapidement, ce montant pourrait grimper à 900 millions en 2027.

« Le cercle vicieux de la baisse des services, on est en train de le voir à Montréal, mais on va le voir ailleurs au Québec », a prévenu le député de Taschereau.

Dans une déclaration écrite envoyée à La Presse Canadienne vendredi, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, dit croire « pleinement au potentiel du transport collectif ».

Elle rappelle que son gouvernement n’a pas hésité à soutenir les sociétés de transport pendant la pandémie en investissant 1,7 milliard pour pallier la baisse d’achalandage.

« Nous sommes en contact régulier avec ces organismes. […] Nous aurons des solutions à présenter au cours des prochains mois », a-t-elle déclaré.