Jennifer O’Bomsawin
Abénakise et Wendate, Jennifer O’Bomsawin a entendu parler de Kiuna alors qu’elle étudiait au cégep de Jonquière. Elle a mis le cap sur Odanak. « Ça m’a beaucoup reconnectée avec mon identité autochtone », dit Mme O’Bomsawin, qui est maintenant conseillère principale du grand chef de Wendake. « J’ai réalisé plein de choses sur la politique coloniale. » Elle garde contact avec les autres élèves de sa cohorte de Kiuna. « Des fois, on parle de fonder le PPP, le Parti des Premiers Peuples. »
Gabrielle Vachon-Laurent
« J’ai entendu parler de Kiuna, et ça m’a donné le goût de retourner aux études. » Gabrielle Vachon-Laurent faisait alors de la radio communautaire dans sa communauté innue de la Côte-Nord, après un bref séjour dans un cégep de Québec. Diplômée de Kiuna, elle est aujourd’hui vice-présidente de la coopérative attikamekw Nitaskinan, vice-présidente de Femmes autochtones du Québec et directrice générale par intérim du Réseau jeunesse des Premières Nations Québec-Labrador.
Louis-Xavier Aubin-Bérubé
Né d’une mère wolastoqew (malécite) et d’un père blanc, Louis-Xavier Aubin-Bérubé errait un peu avant d’aller à Kiuna. « Je me cherchais, j’avais l’impression que le cégep n’était pas pour moi. Quand j’ai entendu parler de Kiuna, j’ai décidé d’essayer. » Ç’a été un succès.
L’expérience de Kiuna lui a permis de réaliser l’importance de ses racines autochtones. Il a décidé d’apprendre le wolastoqey, qui n’est parlé que par une centaine de locuteurs, presque tous au Nouveau-Brunswick. L’an dernier, M. Aubin-Bérubé a ouvert une école d’immersion en wolastoqey à Eqpahak (Fredericton), pour les tout-petits. « L’objectif est d’étendre les classes jusqu’à la fin du primaire. »
Jimmy-Angel Bossum
Après son secondaire, Jimmy-Angel Bossum, qui est innu, a entamé une technique en travail social au cégep de Jonquière. « J’ai participé à l’association autochtone du cégep et j’ai entendu parler de Kiuna. » Il a changé de cégep pour aller à Odanak. Aujourd’hui, il dirige le programme Ambassadaires de l’ONG autochtone Mikana, qui vise à bâtir des ponts entre les mondes autochtones et allochtones.
« Kiuna m’a procuré un super bon réseau. Si j’ai besoin de conseils sur la politique attikamekw, sur les traditions innues, je sais à qui me fier. Les diplômés de Kiuna occupent beaucoup de postes stratégiques dans les organisations autochtones. »