Ottawa aimerait bien faire venir au Canada des membres de la famille de la réfugiée syrienne qui a perdu mardi ses sept enfants dans l'incendie de la maison familiale à Halifax.

De passage en Nouvelle-Écosse jeudi matin, Justin Trudeau a déclaré aux journalistes que le député de Halifax, Andy Fillmore, était déjà en contact avec le ministre de l'Immigration, Ahmed Hussen, et des responsables du ministère, qui étudient le cas de Kawthar Barho.

Les sept enfants de Mme Barho sont morts au début de la nuit de mardi dans l'incendie de la maison familiale, en banlieue de Halifax ; le père, Ebraheim, gravement blessé, est toujours hospitalisé. Les enfants morts dans l'incendie étaient âgés de trois mois à 14 ans - le petit Abdullah était né au Canada en novembre. Mme Barho n'a pas d'autre famille au Canada.

Le premier ministre n'a pas voulu commenter davantage ce cas particulier, invoquant la protection de la vie privée. Il a souligné que le Canada disposait d'un système d'immigration fondé sur des règles, des principes et des procédures.

Mais M. Trudeau a aussi précisé que ce système est « compatissant » et il a assuré que le ministre Hussen s'occupait personnellement de ce dossier.

M. Trudeau s'était joint mercredi soir aux centaines de personnes qui s'étaient rassemblées sur la place principale de Halifax pour offrir leur soutien moral aux Barho.

« Notre ministre de l'Immigration va certainement regarder ce cas, a-t-il indiqué jeudi matin. Je ne peux pas me pencher sur les détails de tout cas, mais je peux certainement dire que dans cette situation-ci, on a énormément de compassion et on comprend comment pas juste la famille, mais toute la communauté veut voir cette famille rassemblée dans ce moment de deuil épouvantable. »

Lors de la veillée funèbre, mercredi soir, Ali Duane, du Service régional de prévention des incendies de Halifax, avait exhorté tous les Canadiens à faire pression sur Ottawa pour que d'autres membres de la famille de Mme Barho viennent la rejoindre en Nouvelle-Écosse.

Les Barho étaient arrivés dans cette province en septembre 2017 en tant que réfugiés parrainés. Ils vivaient dans la banlieue de Spryfield depuis quelques mois seulement, après avoir déménagé d'Elmsdale pour profiter de la formation linguistique et d'autres services offerts aux immigrants dans la capitale de la Nouvelle-Écosse.

Un porte-parole du groupe de parrainage a indiqué que les Barho avaient prévu de retourner à Elmsdale le mois prochain.

Photo Pat Healey, Enfield Weekly Press via PC

Les membres de la famille Barho, à leur arrivée en septembre 2017.