La poudre blanche suspecte dont la découverte avait entraîné un important déploiement jeudi dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal, était en fait un inoffensif mélange de « cendre et de poudres de coquillage et d’huîtres ».

C’est ce qu’a annoncé le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), en début d’après-midi, après avoir interrogé les personnes qui se trouvaient dans l’appartement où avait été repérée la substance.

Cette dernière aurait été utilisée dans le cadre d’un « rituel » dont la nature n’a pas été précisée par les autorités.

« Au niveau sécuritaire, il n’y a pas d’acte criminel en ce moment », a précisé la porte-parole du SPVM, en expliquant qu’aucune accusation criminelle ne devrait être portée contre les individus.

Urgences-santé avait d’abord été appelé à intervenir vers 8 h dans un appartement de l’avenue Plamondon, dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, jeudi, après avoir reçu un appel à propos de deux personnes incommodées au niveau des voies respiratoires.

Arrivés sur place, les paramédicaux avaient découvert trois personnes dans l’appartement et ce qui s’apparentait à une « poudre blanche » suspecte, précisait la porte-parole du Service de la Ville de Montréal (SPVM), Véronique Dubuc.

« Ils sortent immédiatement puisqu’ils voient une substance inconnue et ils nous demandent en collaboration », avait-elle relaté en précisant que l’immeuble qui compte 16 logements avait rapidement été évacué.

Reddition

Dans un premier temps, les trois occupants de l’appartement avaient refusé d’évacuer. Ce n’est que vers 11 h que le SPVM avait finalement obtenu leur reddition. « Ils sont sortis, ne présentaient aucun symptôme de santé apparent et ont été pris en charge par Urgences-santé », indiquait alors Véronique Dubuc.

Ces individus avaient ensuite été décontaminés sur place, mais n’avaient pas été amenés en centre hospitalier, une précaution qui était prise le temps que la substance suspecte repérée dans l’appartement où ils se trouvaient soit identifiée, ajoute-t-elle.

Le groupe tactique d’intervention (GTI) de la Sûreté du Québec avait été appelé sur place afin de pénétrer dans l’appartement. En fin d’avant-midi, un délai de deux heures était prévu afin qu’ils soient en mesure de déterminer la nature de la substance.

Un large périmètre avait été érigé à l’intersection de l’avenue Plamondon et le Service de sécurité incendie de la Ville de Montréal assistait le SPVM dans l’opération.