Le jeune homme accusé d’avoir attaqué en pleine rue une fillette de 10 ans en mars dernier dans l’est de Montréal était non criminellement responsable de ses gestes en raison de ses troubles mentaux, ont conclu les psychiatres dans un rapport « complet » déposé en cour mercredi.

Tanvir Singh fait face à quatre chefs d’accusation, dont voies de fait graves, dans cette affaire qui avait choqué le public. En plein jour, l’homme de 21 ans aurait tabassé une jeune fille qui circulait sur le trottoir, boulevard du Tricentenaire, dans le secteur de Pointe-aux-Trembles. La fillette aurait reçu plusieurs coups à la tête pendant l’agression avant d’être sauvée par des passants.

Deux semaines après son arrestation, Tanvir Singh a d’abord été jugé apte à comparaître devant la cour. Une évaluation plus complète portant sur sa responsabilité criminelle a alors été commandée par la cour.

Selon la procureure de la Couronne MAnnabelle Sheppard, « l’article 16 du Code criminel » portant sur la défense de troubles mentaux « s’appliquerait », aux yeux des experts de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel.

« C’est un rapport qui semble très complet. On va vraiment prendre le temps de bien le lire avant », a commenté MSheppard en mêlée de presse, après l’audience au palais de justice de Montréal.

Impossible de rapporter les propos tenus durant la brève audience, puisque l’avocate de la défense, MMileva Camiré, a murmuré en anglais en s’adressant à la cour. Et dans le brouhaha de cette salle très fréquentée, les propos de la juge Flavia K. Longo étaient également incompréhensibles.

Dans le box des accusés, Tanvir Singh n’a pas dit un mot et semblait imperturbable.

Le dossier reviendra en cour le 7 juin prochain. À ce stade, la Couronne pourrait réclamer une contre-expertise ou se rallier à la conclusion de ce rapport et suggérer à la juge de déclarer l’accusé non criminellement responsable.

« Si quelqu’un est trouvé non criminellement responsable, il n’est pas nécessairement libéré, il est détenu à l’institut psychiatrique », a précisé MSheppard.