Deux autres adolescents viennent d’être arrêtés à Gatineau en lien avec des menaces proférées contre plusieurs établissements scolaires. La police a d’ailleurs livré vendredi un message clair aux jeunes : en posant de tels gestes, ceux-ci s’exposent à plusieurs accusations pouvant affecter leur avenir à court terme.

Le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) a en effet confirmé vendredi avoir arrêté un autre adolescent fréquentant l’école secondaire du Versant, mercredi dernier en après-midi. Une adolescente a également été arrêtée peu après, jeudi en après-midi, pour des menaces qui auraient cette fois été proférées contre l’école polyvalente de l’Érablière.

Plus tôt cette semaine, un premier adolescent, qui allait aussi à l’école du Versant, avait été arrêté dans la nuit de mardi à mercredi après la réception d’une plainte pour menaces.

Comme le premier jeune arrêté, les deux adolescents ont été rencontrés par des enquêteurs, puis libérés sous promesse de comparaître en Chambre de la jeunesse pour répondre à des accusations de menaces. Une série de conditions à respecter leur ont également été données en attente de la comparution.

Signe que le dossier pourrait être encore bien plus large et que d’autres arrestations pourraient survenir, la police de Gatineau signale aussi que « quatre autres dossiers de menaces visant d’autres établissements scolaires » sont en cours d’enquête à l’échelle de son territoire. Mercredi, une enquête était déjà en cours pour des menaces contre l’école secondaire de l’Île.

Au cours des prochains jours, les policiers gatinois promettent de demeurer « présents aux abords des écoles visées, mais également dans les environs de l’ensemble des institutions d’enseignement » pour assurer la sécurité des élèves et des étudiants.

« Embûche future »

Dans une déclaration publique, la police de Gatineau a d’ailleurs lancé vendredi un message très « explicite » aux jeunes : les informations contenues dans un dossier d’adolescent – l’équivalent d’un casier judiciaire – « demeurent accessibles aux personnes autorisées pour une période de temps variant de quelques mois à plusieurs années en fonction de la conséquence imposée, et ce, même si l’individu concerné atteint l’âge de la maturité durant cette période d’accessibilité ».

Ainsi, cette d’accessibilité peut devenir une « embûche possible pour le futur », d’un jeune, voire « compliquer » ou « contrecarrer » ses démarches de recherche d’un emploi exigeant une vérification d’antécédents judiciaires ou d’un programme d’études ayant de telles exigences.

Dans le cas présent, le fait de proférer une menace n’est pas considéré comme un crime d’intention, insistent les policiers. « Même si l’action est posée dans le but de faire une blague ou que les paroles ont été dites sans intentions réelles, si les propos tenus ont eu pour effet d’entraîner un sentiment de crainte ou de peur, l’infraction est considérée comme ayant été commise », illustrent-ils.

Toute personne ayant une information pertinente en lien avec ces dossiers est invitée à contacter le SPVG, en composant le 819-243-4636, option 5. Un traitement confidentiel et anonyme pourra vous être assuré.