L’ex-chef péquiste André Boisclair brillait par son absence jeudi au moment de renoncer à la tenue de son enquête préliminaire dans son dossier d’agression sexuelle armée. Le premier procès de l’ancien élu devrait ainsi avoir lieu en 2022 au palais de justice de Montréal.

« M. Boisclair est à l’extérieur », a expliqué MMichel Massicotte au début de l’audience pour justifier l’absence de son client. Il est plutôt inusité qu’un accusé ne soit pas présent à son enquête préliminaire. MMassicotte a toutefois remis un document signé par M. Boisclair indiquant sa renonciation à l’enquête préliminaire.

« La victime alléguée n’a pas eu à se présenter à la cour pour témoigner, puisque la défense a admis que si cette personne était venue témoigner aujourd’hui, il y aurait eu définitivement assez de preuves pour une citation à procès. La défense a décidé de sauter cette étape », a détaillé en mêlée de presse MLuc Pagé, le procureur de la Couronne.

Dans son premier dossier, André Boisclair fait face à deux chefs d’accusation : agression sexuelle commise avec une tierce personne et agression sexuelle armée. Dans un second dossier, l’ex-politicien est accusé d’avoir agressé sexuellement une personne. Il s’agit de deux plaignants distincts, et donc, de deux procès distincts.

Ses dossiers reviennent en cour le 18 novembre, pour la forme, à la demande de la défense. « Nous avons une demande qui nécessite du temps additionnel », a déclaré MMassicotte, sans plus de détails.

Le procureur de la Couronne convient que le premier procès de M. Boisclair devrait avoir lieu l’an prochain.