Des fraudeurs qui auraient ciblé des personnes âgées et vulnérables au téléphone dans le but de leur soutirer de l’argent ont récemment été arrêtés lors de deux opérations policières distinctes.

Des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont arrêté le 24 mars dernier un homme âgé de 45 ans à sa sortie d’un immeuble de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie.

Le SPVM lui reproche d’avoir été au cœur d’un stratagème ciblant des aînés de l’Ontario à partir de Montréal.

« Il téléphonait aux victimes en se faisant passer pour leur petit-fils et leur racontait avoir eu un accident de voiture et avoir besoin de recevoir rapidement de l’argent par la poste pour pouvoir rembourser les dommages causés à l’autre véhicule accidenté », a expliqué Véronique Comtois, relationniste au SPVM.

L’enquête qui est toujours en cours a permis d’identifier jusqu’ici quatre victimes et de confirmer que plusieurs adresses postales étaient utilisées par le fraudeur.

De l’argent dans un sac devant sa porte

Une seconde opération policière a mené à l’arrestation d’un suspect alors qu’il venait récupérer de l’argent devant le domicile d’une victime, dans l’arrondissement de Ville-Marie.

Dans ce cas, le malfaiteur se faisait passer pour un fonctionnaire de l’Agence du revenu du Canada (ARC) et signalait au téléphone à ses victimes qu’il y avait des irrégularités dans leur dossier.

Il exigeait des remboursements rapides, sinon il y aurait des arrestations. Les victimes recevaient la directive de mettre de l’argent comptant dans un sac et de le déposer devant leur résidence.

Cette enquête a permis d’identifier jusqu’ici deux victimes.

Le SPVM signale que les fraudeurs appréhendés lors des deux opérations policières feront face prochainement à des accusations.

« On parle d’accusations qui toucheraient le domaine des fraudes, mais pour le moment ils n’ont pas encore comparu, les enquêtes ne sont pas terminées », a précisé l’agent Comtois.

Conseils aux aînés

Bien que les demandes de ces arnaqueurs puissent sembler être cousues de fil blanc, « les fraudeurs vont utiliser la manipulation et mettre beaucoup de pression sur la victime », explique Véronique Comtois.

« Il ne faut pas avoir peur de dire : attendez un instant, je vais faire des vérifications et même de demander un numéro de rappel. Prenez le temps de faire des vérifications, de laisser vos émotions retomber. »

Elle suggère également « de contacter un membre de sa famille ou un proche en qui on a confiance pour valider les informations, pour expliquer ce qu’on vient de vivre et demander si cela semble normal ».

Le SPVM a obtenu la collaboration de la Police provinciale de l’Ontario (PPO) dans l’une de ses enquêtes.