Le Bureau des enquêtes indépendantes du Québec a conclu son enquête sur la mort de Chantel Moore, cette femme autochtone de 26 ans abattue par un policier cet été à Edmunston.

Le BEI dit avoir transmis son rapport au Service des poursuites publiques du Nouveau-Brunswick la semaine dernière. Il lui revient maintenant de déterminer si des accusations doivent être portées contre l’agent impliqué.

Le document n’a pas été rendu public, mais le BEI a néanmoins publié mercredi un communiqué avec quelques détails sur les circonstances de la mort de Chantel Moore.

L’intervention de la Force policière d’Edmundston s’est amorcée au milieu de la nuit, le 4 juin dernier, à la suite d’un appel pour s’assurer de la sécurité de la jeune femme.

L’enquête du BEI a démontré qu’après qu’on eût cogné à quelques reprises à la fenêtre de son salon, la jeune femme avait répondu à la porte armée d’un couteau et s’était avancée vers le policier, qui avait reculé sur le balcon.

On peut lire dans on résumé des faits que l’agent « demande à quelques reprises à la femme de lâcher le couteau, en vain ».

« Le policier fait alors feu et atteint la femme. Des premiers soins sont immédiatement prodigués par le policier », ajoute-t-on. Les ambulanciers ont constaté son décès à 2 h 45, soit 13 minutes après l’arrivée de l’agent sur les lieux.

Le BEI n’en dit pas davantage sur les circonstances de ce drame.

L’enquête lui avait été confiée puisque le Nouveau-Brunswick n’a pas d’entité indépendante pour surveiller les pratiques policières.

La mort de la jeune femme issue de la première nation Tla-o-qui-aht, en Colombie-Britannique, suivie quelques jours plus tard par l’intervention policière ayant coûté la vie de Rodney Levi, un autre Autchtone, à Miramichi, a soulevé une vague d’indignation au pays et des appels à réformer le système de justice.