Trois Montréalais ont été arrêtés relativement aux vols d’identité de personnes qui travaillaient dans le domaine de l’enseignement au Québec.

La Sûreté du Québec a indiqué que ces hommes avaient été arrêtés vendredi dans cette affaire ayant fait grand bruit et mis dans l’embarras le ministère de l’Éducation.

Ces mêmes trois personnes avaient été « ciblées » en 2019, mais deux d’entre elles étaient abordées comme des « personnes d’intérêt », et il n’y avait eu aucun dépôt d’accusations, a indiqué Louis-Philippe Bibeau, agent d’information à la SQ.

La Division des enquêtes sur la criminalité financière organisée a procédé, vendredi, à l’arrestation de ces trois hommes « en lien avec du vol d’identité, de la fraude, de la possession de documents contrefaits, de l’utilisation non autorisée de données relatives à une carte de crédit et de l’utilisation non autorisée d’un ordinateur commis au printemps 2018 dans plusieurs régions du Québec », peut-on lire dans le communiqué de la SQ.

La SQ a rappelé qu’au moment des faits, des centaines de vols d’identité de personnes œuvrant toutes dans le domaine de l’enseignement avaient été signalés aux autorités. L’enquête avait montré que des individus utilisaient les informations des identités volées afin de commettre des fraudes un peu partout au Québec.

Les trois hommes arrêtés sont Frédéric Lapointe, 41 ans, Rath Pak, 41 ans, et Jimmy Saintelien, 39 ans, a indiqué la SQ.

L’enquête est menée en collaboration avec le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.

En août dernier, le ministère avait souligné les problèmes liés à la COVID-19 pour l’envoi tardif d’une lettre destinée aux milliers d’enseignants touchés par un vol de données.

Le ministère avait mis cinq mois avant d’envoyer cette lettre assurant le suivi avec les enseignants dont les renseignements personnels (nom, date de naissance, numéro d’assurance sociale) ont pu être dérobés.

Le 21 février dernier, un communiqué de presse gouvernemental confirmait que des fraudeurs avaient accédé à une base de données renfermant les renseignements personnels de près de 360 000 enseignants.

La fiabilité des systèmes informatiques du gouvernement n’était pas remise en cause, disait-on, puisque le vol aurait été commis à partir de l’utilisation d’un code d’accès et d’un mot de passe.