(Montréal) Un Franco-canadien de 44 ans a été tué la semaine dernière par un ours grizzly dans le Grand nord canadien, alors qu’il campait dans une zone très reculée, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

Julien Gauthier était compositeur et preneur de son.

« Je suis profondément attristé de vous annoncer le décès de notre compagnon de route, le compositeur et artiste associé de l’Orchestre Symphonique de Bretagne, Julien Gauthier », a annoncé sur Facebook Marc Feldman, l’administrateur de cet orchestre.

Sans confirmer cette identité, car une autopsie doit être réalisée d’ici 24 à 48 heures, la Gendarmerie royale du Canada a indiqué à l’AFP avoir « retrouvé un homme mort », qui avait « rencontré un ours ».

Alors qu’il campait avec une amie en bordure du fleuve Mackenzie, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tulita, ce quadragénaire a été attaqué dans la nuit de mercredi à jeudi dans son sommeil par un grizzly qui l’a extirpé de sa tente, selon les premiers éléments recueillis auprès de la GRC et de l’amie du défunt, interviewée par le quotidien français Le Parisien.

Une balise de détresse a été déclenchée quelques heures plus tard, jeudi matin, par un autre groupe de pagayeurs, alertés par l’amie de la victime, Camille Toscani.

La GRC a alors dépêché un hélicoptère pour évacuer tout le monde et lancer les recherches.

La dépouille du touriste a été finalement retrouvée vendredi après-midi et confiée à l’institut médico-légal des Territoires du Nord-Ouest.

Sur le site de sociofinancement Kiss Kiss Bank Bank, Mme Toscani et M. Gauthier avaient récolté des fonds pour, expliquaient-ils, traverser en canoë ces terres sauvages en suivant le fleuve Mackenzie, de Fort Providence jusqu’à Inuvik, sur les rives de l’océan Arctique.

Pour réaliser ce périple d’environ 1500 km, qu’ils projetaient depuis « longtemps », ils tablaient sur une trentaine de jours d’expédition.

Né à Ottawa, Julien Gauthier avait la double citoyenneté franco-canadienne selon son site internet.

Il s’agit du deuxième Français à perdre la vie dans les territoires sauvages du nord-ouest canadien en moins de trois semaines : le 7 août, les secouristes avaient retrouvé dans le Grand Lac des Esclaves le corps sans vie d’un kayakiste français parti seul rejoindre l’océan Arctique.