(Toronto) Un nouveau sondage indique que les Canadiens n’ont pas beaucoup progressé dans l’acquisition de connaissances sur les moments les plus colorés de l’histoire du pays.

Un sondage en ligne de Historica Canada, l’organisation à l’origine des Minutes du patrimoine, a interrogé les répondants sur 30 moments originaux de l’histoire canadienne à l’aide de questions « vrai ou faux », et a calculé le nombre de réponses exactes.

Selon l’organisation, 67 % des personnes ayant répondu au sondage ont échoué.

C’est plus que les 62 % de répondants qui avaient échoué à un sondage similaire l’an dernier, dans lequel Historica les interrogeait sur des informations insolites, comme le fait que les Canadiens de Montréal ont déjà perdu la Coupe Stanley au bord de la route alors qu’ils changeaient un pneu.

Cette année, Historica a déclaré que les résultats étaient particulièrement médiocres pour les questions relatives à la science et à l’innovation, la plupart des testeurs n’ayant pas su reconnaître que les premières archives internet au monde et le populaire jouet d’exercice pour bébé Jolly Jumper étaient des inventions canadiennes.

Les répondants au sondage ont également été trompés par de fausses déclarations, pensant en grande partie que le chien terre-neuve était devenu un symbole national officiel après qu’un ancien premier ministre en eut reçu un comme cadeau lorsque la province a officiellement intégré le Canada.

Le président-directeur général de Historica, Anthony Wilson-Smith souligne que les résultats du sondage ne devraient pas être considérés comme un signe de méconnaissance générale de l’histoire canadienne.

Mais il estime que les questions, sinon les résultats, devraient servir à réfuter ce qu’il considère comme un mythe au sujet du passé du Canada.

« Cela me rend fou, cette idée que l’histoire du Canada est ennuyeuse », a-t-il déclaré lors d’un entretien téléphonique. « Non, elle ne l’est pas. Les gens n’ont simplement pas pris la peine de regarder de près les vraies histoires humaines et les choses bizarres qui se sont passées ici. »

L’enquête menée auprès de 1002 participants, administrée par Ipsos, a divisé les questions en cinq catégories afin de vérifier les connaissances des participants en matière de science et d’innovation, de géographie, de culture, de sport et de la faune.

Les participants au sondage ont démontré la plus grande connaissance des questions géographiques, 48 % ayant obtenu une note de passage dans cette catégorie.

Passer impliquait probablement de savoir que plus de personnes habitent dans la plus petite province du Canada, l’Île-du-Prince-Édouard, que dans le plus grand territoire, le Nunavut, et que la ville connue aujourd’hui sous le nom de Kitchener, en Ontario, a déjà été nommée Berlin avant de changer de nom durant la Première Guerre mondiale.

Les questions liées à la littérature ont également suscité davantage de bonnes réponses.

L’enquête a révélé que 47 % des personnes interrogées savaient qu’Anne… la maison aux pignons verts faisait partie du programme scolaire public du Japon depuis 1952.

Encore plus, 68 % d’entre eux savaient que Winnie l’Ourson avait été inspiré par un véritable ours de la ville de Winnipeg.

D’un autre côté, la grande majorité des Canadiens avaient la fausse impression que l’équipe de soccer masculine du pays ne s’était jamais qualifiée pour la Coupe du Monde de la FIFA, 23 % seulement des répondants ayant désigné cette affirmation comme étant fausse.

Seuls 19 % des personnes ayant répondu au sondage savaient que le premier cas enregistré de déguisement d’Halloween en Amérique du Nord avait été documenté à Vancouver en 1898.

La performance globale a été plus faible dans la catégorie « science et innovation ». Par exemple, seulement 30 % des répondants savaient que le premier moteur de recherche sur l’internet avait été développé par un étudiant diplômé de l’Université McGill à Montréal. Le moteur avait été nommé « Archie » ou « archive » sans le v.

L’enquête en ligne a été menée entre le 11 et le 14 juin. Les experts de l’industrie du sondage affirment que les enquêtes en ligne ne peuvent pas se voir attribuer une marge d’erreur, car elles ne génèrent pas un échantillon probabiliste de la population.