Après une tour de Londres en octobre, le «Spider-Man» français Alain Robert, 56 ans, spécialiste du genre, s'est hissé lundi matin au sommet d'une tour de 185 mètres et de 37 étages en région parisienne, «pour sauver Notre-Dame-de-Paris».

«Cette nouvelle escalade clandestine est un coup de coeur et un coup de gueule pour sauver Notre-Dame-de Paris : c'est le patrimoine français qui est en train de s'effondrer», a expliqué Alain Robert, à propos de la cathédrale édifiée au Moyen-Âge, l'un des emblèmes de la capitale.

«150 millions d'euros sont nécessaires pour restaurer la cathédrale», a-t-il ajouté, un montant confirmé par l'association des Amis de Notre-Dame-de-Paris, en quête de mécènes en France et à l'étranger.

«Alain Robert ne nous a pas contactés. Nous ne lui avons rien demandé mais ce coup de projecteur peut nous aider», a reconnu André Finot, chargé de la communication de la cathédrale et de l'association. «Nous n'encourageons évidemment pas ce genre d'exploit, bien évidemment», a-t-il ajouté.

L'ascension de la tour Engie, dans le quartier d'affaires de La Défense, a duré quelque 45 minutes, provoquant un petit attroupement d'une trentaine de curieux.

Alain Robert, qui réalise ses exploits sans autorisation, en solo intégral et sans aucun dispositif de sécurité, avait convoqué à proximité quelques médias, sans annoncer la tour choisie.

En verre courbé, l'impressionnante tour Engie a été conçue en 2008 par les architectes Denis Valode et Jean Pistre.

L'«homme-araignée», qui dit habiter Bali depuis sept ans, avait été arrêté en fin janvier après avoir escaladé l'une des plus hautes tours de Manille, la GT Tower (47 étages).

En juin, il s'était attaqué à la cinquième plus haute tour du monde à Séoul, mais avait été obligé de renoncer en raison de l'intervention des agents de sécurité de la Lotte World Tower.

En 2016, Alain Robert avait déjà sévi à la Défense, en escaladant à mains nues la tour Total.

AP

Alain Robert sur la GT Tower.