Ray Burnam s'est présenté pour devenir shérif en promettant de résoudre trois vieux dossiers de meurtre non-résolus dans ce coin paisible du Kentucky. Il a même offert son propre argent comme récompense, étant prêt à donner 1000 dollars américains pour toute information qui pourrait mener à l'arrestation d'un suspect dans l'un de ces dossiers.

En retour, le shérif a cependant obtenu une ordonnance du tribunal le sommant de révéler ses découvertes dans l'un des cas et s'est fait qualifier «d'incontrôlable» après qu'il ait été impliqué dans une altercation avec des policiers de l'État. Les frictions remontent à l'époque où M. Burnam a quitté le service de police de l'État, et ont mené à des échanges virulents en Cour qui, selon le procureur, pourraient mettre en péril les efforts afin de régler l'un des dossiers de meurtre.  C'est en réalité une dispute publique inhabituelle entre des corps policiers.

M. Burnam, qui a été élu shérif du comté de Trigg en 2010, n'a pas voulu s'excuser pour les efforts qu'il déploie, motivé par son désir de s'assurer que les tueurs «aient ce qu'ils méritent».

Les proches des victimes ont dit qu'ils étaient reconnaissants envers l'offre du shérif. Près de Cadiz, une petite municipalité située dans une région touristique à environ 200 milles à l'Ouest de Louisville, les résidents ont salué sa décision d'offrir son argent comme récompense pour des informations.

Mais son style non-conformiste a suscité son lot de critiques, en générant une tension inhabituelle entre un shérif, un corps policier et un procureur local.

L'avocat G.L. Ovey était si préoccupé par l'enquête menée par M. Burnam, distincte de celle des policiers de l'État, qu'il a déposé un subpoena contre lui.

Le conflit entre le shérif et le procureur s'est intensifié lorsque M. Burnam a causé l'émoi des observateurs en Cour le mois dernier après avoir dit que ses découvertes pourraient, d'une certaine façon, impliquer M. Ovey.

Ce dernier, visiblement ébranlé, a qualifié cette déclaration de «chose la plus ridicule qu'il ait entendue».

Lorsqu'il a été interrogé par un juge, le shérif a confié qu'il n'impliquait pas le procureur local dans l'un de ces dossiers de meurtre, mais a refusé d'émettre plus de commentaires.

Le shérif a indiqué qu'il se pliera à l'ordonnance du juge et qu'il transmettra ses informations à M. Ovey.