De nombreux étrangers qui vivent aux États-Unis ont adopté la cuisine américaine ultra-calorique, en partie parce qu'elle est bon marché et facile à trouver, mais également parce qu'elle constitue une bonne manière de s'intégrer, selon une étude américaine.

Les immigrés qui mangent américain consomment en moyenne 182 calories et 7 grammes d'acide gras saturé de plus par repas que s'ils s'en tenaient à la cuisine de leur pays, et s'exposent donc davantage à souffrir d'obésité ou de surpoids, comme les deux tiers de la population des États-Unis, selon cette étude à paraître dans la revue Psychological Science de juin.

Les enfants d'immigrés vivant aux États-Unis depuis 15 ans présentent même des taux d'obésité comparables aux enfants américains, dont un tiers est obèse ou en surpoids, indique cette enquête réalisée par des chercheurs des universités de l'État de Washington, de Californie-Berkeley et Stanford.

Les chercheurs ont conduit des expériences basées sur des populations asiatiques pour déterminer de quelle manière les immigrés «choisissent et consomment de la nourriture américaine pour avoir l'impression de faire partie des Etats-Unis».

Ils ont à cette fin constitué un groupe témoin et un autre à qui il a été demandé d'affirmer davantage son identité culturelle américaine. Invités à choisir des plats, les membres de ce dernier groupe ont été bien plus nombreux à opter pour des spécialités américaines (hamburger, hot-dog, poulet frit...), délaissant les traditionnels sushis ou pad thaï.