Cette fois, on ne prend aucun risque: un an après que la Maison-Blanche de George W. Bush eut publié une biographie peu flatteuse de Silvio Berlusconi dans un livret destiné à la presse, l'administration Obama a consacré neuf lignes succinctes au premier ministre italien.

C'est de loin la plus courte des biographies de la quarantaine de dirigeants internationaux et de responsables que le président Barack Obama était appelé à rencontrer ou à approcher à l'occasion du sommet des pays industrialisés, en Italie justement, puis de sa visite au Ghana.

On y apprend que M. Berlusconi est né en 1936 à Milan, qu'il est italien et que, de profession, il est «homme politique, homme d'affaires, premier ministre».

Sa vie bien remplie se résume à deux dates en 2008, quand il a été élu premier ministre et quand il a prêté serment.

Pour éviter les ennuis, cette fois, l'information est sourcée de deux grands organes de presse: la BBC et Associated Press.

Moins illustre, le président italien Giorgio Napolitano a droit à trois pages.

Un an plus tôt quasiment jour pour jour, le gouvernement américain avait été moins avare de données sur M. Berlusconi dans la brochure distribuée, comme il est de tradition pour les déplacements étrangers du président, à la presse qui accompagnait George W. Bush au sommet du G8 au Japon.

M. Berlusconi est l'un «des dirigeants les plus controversés dans l'histoire d'un pays connu pour la corruption et l'inconduite de ses gouvernements», disait sa biographie.

La Maison-Blanche avait présenté des excuses embarrassées à l'Italie. Elle avait expliqué qu'un collaborateur était allé sur Internet, avait copié une biographie sans plus de vérification et qu'elle avait passé tous les filtres.