Une Britannique à la poitrine généreuse a lancé une campagne contre une surtaxe imposée par Marks & Spencer sur le prix des soutiens-gorges de grande taille, qui avait attiré jeudi plus de 10 000 signatures de soutien sur le site Facebook.

Beckie Williams, une jeune femme de 26 ans, a lancé sa campagne et acheté une action du groupe de distribution britannique pour pouvoir participer à son assemblée des actionnaires, après avoir vu ses protestations écartées par le service à la clientèle.

«Il y a trop longtemps que Marks & Spencer s'en tire avec cette taxe criminelle sur les nichons», proclame-t-elle sur son groupe Facebook «Busts 4 Justice».

Les partisans de cette campagne veulent que Marks & Spencer adopte «un prix unique pour toutes les tailles» de chaque gamme de soutiens-gorges et mette fin à sa pratique «injuste» de majorer de deux livres le prix des modèles à partir du bonnet DD.

«J'ai été surprise et très déçue», a indiqué Mlle Williams après avoir reçu une réponse négative du groupe à sa demande d'un prix unique.

«Cela n'aurait pas été une concession très importante pour eux», mais «s'ils ne veulent pas m'écouter en tant que consommatrice, ils pourraient m'écouter en tant qu'actionnaire», a-t-elle expliqué.

Soulignant que les prix ne varient pas en fonction des tailles des autres vêtements, Mlle Williams estime qu'il s'agit d'une discrimination de la part de Marks & Spencer, plus important vendeur de lingerie en Grande-Bretagne, à l'encontre des femmes aux formes généreuses.

Marks & Spencer a répondu qu'il offrait «la collection (de soutiens-gorges aux bonnets) DD et plus la plus importante et aux prix les plus compétitifs», tout en remarquant qu'un supplément de prix était rendu nécessaire pour les grandes tailles qui requièrent plus de travail.

«La collection est incroyablement populaire auprès d'une majorité de nos clients (...) qui ont indiqué qu'ils étaient d'accord pour payer un petit supplément (entre 1,5 et 2 livres) pour le travail spécialisé qui assure un niveau de soutien adéquat, l'innovation et la technologie qui entrent dans la fabrication des soutiens-gorges», s'est défendu le groupe.