Notre sélection de nouvelles environnementales d’ici et d’ailleurs

Quiz

De quelle proportion des émissions humaines de gaz à effet de serre (GES) l’élevage animal est-il responsable ?

A) 2 %
B) 12 %
C) 32 %

Réponse : 12 %. En 2015, l’élevage animal était responsable de 12 % des émissions de GES sur la planète, a calculé l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans son plus récent bilan publié le 8 décembre. Cela équivaut à 6,2 milliards de tonnes d’émissions en équivalent CO2, soit environ 40 % des émissions totales des systèmes agroalimentaires. « Il est impératif de tracer des voies pour réduire les émissions de gaz à effet de serre produites par les systèmes d’élevage dans le monde, face à une population mondiale croissante et à une augmentation prévue de 20 % de la demande de produits animaux terrestres d’ici 2050 », a écrit la FAO dans un communiqué de presse.

Terre-Neuve : une pluie de microplastiques

PHOTO NOAA, FOURNIE PAR REUTERS

Une image satellite montre l’ouragan Larry dans l’océan Atlantique, se déplaçant vers le nord en direction de la province atlantique de Terre-Neuve-et-Labrador, le 5 septembre 2021.

Au cours de son passage en septembre 2021, l’ouragan Larry a non seulement déversé des pluies torrentielles sur Terre-Neuve, mais aussi... des quantités importantes de microplastiques. Voilà ce qu’ont démontré des chercheurs de l’Université Dalhousie dans un article paru dans Nature Communications Earth & Environement. En modélisant le parcours de l’ouragan, les auteurs suggèrent que l’atmosphère peut transporter, puis disperser, des microplastiques provenant de l’océan. L’ouragan Larry ne s’est pas approché de grands centres urbains, zones considérées comme une source importante de microplastiques en suspension dans l’air. En revanche, il est passé au-dessus d’un site surnommé le « vortex de déchets » de l’Atlantique Nord, où flotte un vaste amas de plastique.

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Incendies de forêt : faut-il craindre les métaux lourds ?

PHOTO MIKE BLAKE, ARCHIVES REUTERS

Un pompier combattant un incendie de forêt près d’Aguanga, en Californie, en octobre 2023

Les incendies de forêt risquent de prendre de plus en plus d’ampleur avec les changements climatiques. L’inhalation de fumée est problématique chez ceux qui souffrent de maladies respiratoires. Les métaux lourds cancérigènes – comme le chrome – pourraient toutefois poser un risque jusqu’ici sous-estimé, montre un article publié dans Nature Communications. Les chercheurs ont prélevé des sols et des cendres dans plusieurs lieux en Californie. « Nous démontrons que les températures élevées des incendies de forêt en Californie ont catalysé la transformation généralisée du chrome en sa forme cancérigène, préviennent les auteurs. Nous avons observé des niveaux dangereux dans des particules qui peuvent se disperser par le vent [...] jusqu’à 10 mois après l’incendie. »

Les émojis ne représentent pas fidèlement la biodiversité

IMAGE FOURNIE PAR ISCIENCE/MAMMOLA ET AL.

Arbres « phylogénétiques » des émojis disponibles en 2015, 2019 et 2022

Avec 92 animaux, 16 plantes, 1 champignon et 1 microorganisme, les émojis ne représentent pas fidèlement la biodiversité de la planète. Voilà les conclusions d’une recherche étonnante sur les « biais taxonomiques » qui vient d’être publiée par des biologistes italiens dans la revue savante iScience. « Si la crise de la biodiversité peut sembler éloignée du monde virtuel, dans notre société de plus en plus numérisée, nous ne devrions pas sous-estimer le potentiel des émojis pour sensibiliser à la diversité de la vie sur Terre et la faire apprécier », ont déclaré les auteurs lors de la publication de l’article.

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Bannis, mais toujours là

PHOTO LEE SMITH, ARCHIVES REUTERS

Une baleine échouée sur le rivage de la plage de Blyth, dans le Northumberland, en Grande-Bretagne, le 19 mars 2021

Les PCB – ou biphényles polychlorés – ont été bannis en 2004 par la Convention de Stockholm. Malgré cela, on les retrouve encore dans les mammifères marins à des concentrations alarmantes, selon un article publié dans Environmental Science & Technology. Les auteurs ont réalisé des nécropsies sur 1070 carcasses de baleines, dauphins et phoques qui se sont échoués le long des côtes de la Grande-Bretagne entre 1998 et 2018. Parmi les spécimens échantillonnés entre 2014 et 2018, près de la moitié présentaient une concentration qui dépassait les seuils reconnus comme étant toxiques. « Des stratégies internationales d’atténuation plus efficaces sont nécessaires de toute urgence pour résoudre ce problème critique », écrivent les chercheurs.

Lisez l’article (en anglais)