Les tuyauteurs et autres soudeurs du local 144 du Conseil provincial du Québec (International) des métiers de la construction ont été prévenus hier que leur syndicat réagira à la commission Charbonneau en temps et lieu.

> Les travaux de la Commission en direct

Dans une brève note envoyée aux syndiqués dont La Presse a obtenu copie, le gérant d'affaires du local 144, Sylvain Morissette, indique que le syndicat se fera «un devoir de prendre les mesures nécessaires pour le bien de nos travailleurs et de notre local». Entre temps, M. Morissette prévient ses troupes que «certains témoignages à la commission Charbonneau risquent de faire des allégations concernant notre local et certains anciens dirigeants». «Soyez assurés que nous sommes attentifs à la situation», souligne-t-il.

Sylvain Morissette a remplacé Gérard Cyr à la tête du local 144, l'automne dernier. M. Morisette est le gendre de M. Cyr mais ce serait la «guerre ouverte» entre les deux hommes, dit-on dans les coulisses du syndicat. M. Morissette ferait partie de la nouvelle garde qui était «écoeurée» par les méthodes de M. Cyr.

Depuis hier, Gérard Cyr est pointé à la commission Charbonneau par le PDG de l'entreprise Ganotec, Serge Larouche, pour avoir empoché des pots-de-vin. Ganotec aurait versé 1,2 million au syndicaliste afin de s'assurer d'avoir une main-d'oeuvre qualifiée fournie par le local 144, sur ses chantiers. M. Larouche a expliqué qu'il n'avait pas le choix d'agir ainsi et qu'il s'agissait, en quelque sorte, d'une protection comme celle que l'on retrouve dans les bars.

Serge Larouche est toujours à la barre des témoins de la commission Charbonneau où il doit être contre-interrogé par l'avocat de l'International.