Le trafic aérien a repris lundi en provenance et à destination de Melbourne, la deuxième ville d'Australie, au lendemain de l'annulation de plusieurs centaines de vols liée à un nuage de cendres projetées par un volcan chilien en éruption.La plupart des appareils devant assurer des liaisons entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande demeuraient cependant cloués au sol en raison du nuage de cendres susceptibles d'endommager les réacteurs.

Plusieurs vols en provenance et à destination de Melbourne (sud-est), de l'île de Tasmanie et de la Nouvelle-Zélande ont été annulés dimanche après l'arrivée du nuage de cendres au-dessus du Pacifique en provenance du Chili, où le volcan Cordon Caulle s'est réveillé le 4 juin. Au total, plus de 55 000 passagers ont été bloqués alors que les Australiens bénéficient actuellement de trois jours de congé.Le nuage de cendres a quitté le ciel de Melbourne lundi après-midi, entraînant une reprise des vols de la compagnie australienne Qantas et de sa filiale Jetstar, offrant des vols à bas coûts.

Tiger Airways, dont le siège se trouve à Melbourne, a été la dernière compagnie à reprendre ses liaisons dans la capitale de l'État de Victoria, en cours de soirée, selon une porte-parole Vanessa Regan.Qantas estime qu'il pourrait lui falloir entre 24 et 48 heures pour combler le retard pris dans le programme des vols.Virgin Australia a elle aussi annulé des vols dimanche, mais a commencé à reprendre ses liaisons lundi matin à Melbourne, en Tasmanie et en Nouvelle-Zélande, dans le cadre d'un programme réduit.

Quant à la compagnie Air New Zealand, elle n'a pas suspendu ses vols, choisissant de les détourner et de modifier l'altitude à laquelle volaient ses appareils.Selon Airservices Australia, le nuage de cendres pourrait entraîner des perturbations dans le trafic aérien pendant plusieurs jours.En Amérique du Sud, les avions au Chili, en Argentine, en Uruguay et au Brésil ont été cloués au sol pendant plusieurs jours à la suite de l'éruption, 14 mois après le chaos dans le ciel européen provoqué par le réveil du volcan Eyjafjallajokull en Islande.