Les inondations qui menacent Bangkok ont touché mardi le deuxième aéroport de la capitale thaïlandaise, Don Muang, où les pistes ont été fermées pour huit jours et les vols commerciaux suspendus.

Le capitaine Kantpat Mangalasiri, directeur de l'aéroport, a précisé que les pistes seraient fermées jusqu'au 1er novembre pour assurer la sécurité du trafic.

Les eaux ont débordé les digues de sacs de sable pour se déverser dans l'aéroport. On ignorait encore l'étendue de l'inondation dans l'aéroport, utilisé essentiellement pour les vols intérieurs, ni si elle pouvait être maîtrisée.

L'aéroport international de Bangkok, Suvarnabhumi, n'était pas touché par les inondations et le trafic était normal. La majeure partie de la ville a jusqu'à présent été épargnée.

Mais l'annonce de l'inondation de l'aéroport Don Muang risque d'entamer encore la crédibilité du gouvernement thaïlandais dans cette crise, alors que les autorités n'ont cessé d'envoyer des messages contradictoires sur leur capacité à défendre une capitale de plus en plus inquiète face aux pires inondations qu'ait connues le pays depuis près de 60 ans.

La confusion régnait à Don Muang, où les foules de passagers désemparés quittant l'aéroport croisaient les voyageurs qui arrivaient dans le hall avec leurs bagages, sans savoir que les vols avaient été annulés.

Alors que certaines parties de la principale route menant au centre de Bangkok ont été submergées, les taxis étaient rares. Certains voyageurs devaient attendre pendant des heures pendant que les compagnies peinaient à organiser des transports en autobus.