Même si la Chine compte parmi les principales destinations touristiques de la planète, le nombre de visiteurs qui ont choisi de s'y rendre cette année est en déclin - une situation que certains attribuent à la dégradation de la qualité de l'air.

Le nombre de touristes étrangers s'est effondré depuis janvier, quand un épisode surnommé «airpocalypse» a vu des niveaux de pollution atmosphérique déjà élevés atteindre de nouveaux sommets.

La Chine est la troisième destination touristique la plus populaire du monde, derrière la France et les États-Unis. La frilosité des touristes pourrait nuire aux efforts d'un gouvernement qui cherche à réduire la dépendance de son économie envers le secteur manufacturier pour se trouver vers des domaines plus propres, comme le tourisme.

Les touristes étrangers sont nettement moins nombreux à visiter la Chine que ne le sont les touristes chinois qui visitent leur propre pays, mais ils dépensent plus d'argent.

Certains experts préviennent que l'hésitation des étrangers à se rendre en Chine pourrait devenir une tendance à long terme si le gouvernement ne réalise pas de progrès évidents dans sa lutte contre la pollution.

On sait depuis longtemps que l'environnement fait les frais de la croissance économique exponentielle de la Chine depuis 30 ans. Mais le smog de janvier a fait les manchettes internationales et était tellement insupportable que certains résidants ont choisi de quitter le pays.

Entre janvier et juin, le nombre de visiteurs étrangers entrés en Chine, y compris les voyageurs d'affaires, a chuté à un peu moins de 13 millions, soit un déclin de 5%. Le nombre de touristes qui se rendent dans la capitale, Pékin, était en chute de 15% pendant le premier semestre, soit 55% moins de touristes japonais et 4 pour cent moins de touristes américains.

Des villes comme Shanghaï et Xiamen rapportent elles aussi une dégringolade du nombre de visiteurs.