Michel Therrien a décidé de s'en tenir aux duos défensifs qu'il a concoctés en deuxième période face aux Red Wings de Detroit, lundi. C'est donc dire que Jeff Petry comptait toujours Mark Barberio comme partenaire à l'entraînement matinal, mercredi, tandis que Nathan Beaulieu évoluait avec Zach Redmond.

«Ce n'est pas une grosse affaire, mais Beau et moi n'avons pas bien joué et nous avons une couple de matchs difficiles, a reconnu Petry. Les duos tels qu'ils sont en ce moment devraient fonctionner. Nous avons des défenseurs solides.»

«Quand on voit que la chimie n'est pas là entre des attaquants, on a tendance à changer les trios plus rapidement, a rappelé l'entraîneur-chef Michel Therrien. On est plus patient avec les défenseurs. Mais s'ils faisaient de bonnes choses à l'attaque, ils n'étaient pas sur la même longueur d'onde défensivement depuis quelques semaines. Ils accordaient beaucoup trop de chances de marquer à notre goût. 

«Le temps était venu de poser des gestes et nous voulions trouver un meilleur équilibre dans nos duos.»

Si David Desharnais et Greg Pateryn continuent de patiner en solitaire, Andrei Markov, lui, est toujours incapable de chausser les patins. L'absence prolongée du vétéran se fait de plus en plus sentir car elle exerce plus de pression sur les défenseurs en santé.

«C'est un gars qui joue de nombreuses minutes dans un tas de situations et il a fallu qu'on s'impose, a reconnu Petry. Je ne pense pas que ce soit trop en demander à quiconque d'entre nous de prendre ces minutes, mais il s'agit de trouver les bonnes combinaisons qui vont fonctionner.»

À vue de nez, c'est Mark Barberio qui profite de la nouvelle distribution puisque son temps d'utilisation s'est comparé lundi à celui d'un défenseur de deuxième duo.

«Quand tu joues plus tu entres dans une zone où tu penses moins et tu te fies plus sur tes instincts, explique le défenseur québécois qui a joué plus de 20 minutes, lundi, pour la troisième fois cette saison.

«Pour les défenseurs de troisième paire c'est un défi mental. Il suffit d'une pause télé pour qu'on revienne avec notre première paire pour affronter le premier trio adverse. Il faut toujours rester prêt mentalement. Le top 4 joue tellement que même si l'on fait une erreur, on peut mieux la mettre de côté parce qu'on sait qu'on va retourner sur la glace très bientôt.»

De gros pointages

Le Canadien et les Penguins de Pittsburgh s'affrontent pour la troisième fois de la saison, ce soir au Centre Bell. Après que le Tricolore eut dominé le premier affrontement 4-0, le 16 octobre, les Penguins ont arraché une victoire en prolongation de 4-3 le 31 décembre à Pittsburgh. Ces derniers présentent deux visages fort différents selon qu'ils jouent à domicile ou à l'étranger. Ils affichent un dossier de 19-2-2 à la maison - où ils sont invaincus à leurs six derniers matchs - mais ils ne jouent même pas pour ,500 sur la route (8-9-3) où ils ont perdu leurs trois derniers matchs. 

Carey Price affrontera la bande à Sidney Crosby qui, rappelons-le, a remporté un match échevelé de 8-7 face aux Capitals de Washington lundi. Décidément, après le Tricolore à Winnipeg la semaine dernière, les Penguins lundi, et cet autre match de fous que se sont livrés hier les Stars de Dallas et les Rangers de New York, les rencontres à gros pointage ont l'air de se multiplier dans la LNH!

«C'est assez exceptionnel, a convenu Michel Therrien. On ne voyait pas cela dans le passé, surtout à ce temps-ci de l'année. Il y a beaucoup d'erreurs mentales, ce qui fait que la structure des équipes est moins là. Il y a des joueurs rapides qui sont capables d'en profiter. C'est pour ça que c'est important de rester concentré sur la tâche à accomplir et de maintenir cette concentration. Ce genre de match nous est arrivé et ça risque de nous arriver encore...»