Ray Allen, double champion de la NBA, a annoncé sa retraite après près de vingt saisons passées sur les parquets de la prestigieuse ligue nord-américaine de basket-ball, où il s'est taillé une réputation de tireur d'élite.

«Je t'écris aujourd'hui comme un homme de 41 ans qui prend sa retraite. Je t'écris comme quelqu'un qui est en totalement en paix avec lui-même», a écrit Allen dans une tribune adressée à l'enfant de 13 ans qu'il a été.

«Va sur le terrain, restes-y. Mets-toi au travail, jeune homme. La plupart des gens ne connaîtront jamais le vrai toi. Mais ils retiendront ton travail», a-t-il conclu dans sa lettre ouverte.

Depuis ses premiers tirs en Californie, le jeune Ray Allen a bien progressé, jusqu'à se forger un palmarès à donner le tournis: meilleur marqueur de trois points de l'histoire de la NBA (2973 paniers réussis sur 7429 tentés), deux titres de champion (2008, 2013), dix participations au match des étoiles, ainsi qu'une médaille d'or olympique (2000) à Sydney, où il avait finit co-meilleur marqueur américain de la finale contre la France.

Sa ligne de statistiques en carrière en fait l'un des meilleurs tireurs de la NBA et un futur membre du Hall of Fame : 18,9 points, 4,1 rebonds et 3,4 passes décisives en 19 saisons.

Il n'avait plus joué depuis 2014, mais des rumeurs persistantes ont laissé vivace la perspective de le revoir sur un parquet. Allen a préféré suivre Tim Duncan et Kevin Garnett, deux autres légendes de la NBA qui ont pris leur retraite en 2016.

Star de cinéma aussi

L'aura d'Allen dépassait également les salles de la NBA, depuis son rôle dans le film de Spike Lee He Got Game (1998) aux côtés de Denzel Washington, où il incarnait un jeune basketteur talentueux.

Du film est tiré son surnom, «Jesus», le nom de son personnage, Jesus Shuttlesworth.

Formé à l'université du Connecticut, Ray Allen a découvert la NBA en 1996 avec les Bucks de Milwaukee, où il est resté sept saisons, avant de rejoindre les SuperSonics de Seattle (devenus depuis le Thunder d'Oklahama City).

C'est avec les Celtics de Boston (2007-2012) que le longiligne ailier a commencé à gagner. Avec Kevin Garnett et Paul Pierce, il forme un redoutable «Big Three» qui va planer au-dessus de la NBA jusqu'à décrocher le titre en 2008 face aux Lakers de Los Angeles.

En 2012, il rejoint le Heat de Miami et un autre «Big Three», composé de LeBron James, Dwayne Wade et Chris Bosh. En Floride, il remporte une deuxième bague, en 2013 face aux Spurs de Tony Parker.

«Kevin Garnett, Paul Pierce, LeBron James, Dwyane Wade. Les hommes avec lesquels tu vas gagner des titres seront tous très différents», a écrit Allen.

«Ce qui fait qu'ils sont des champions sont des habitudes que personne ne voit. Ils se défient pour être le premier à aller à la salle et le dernier à la quitter», a-t-il poursuivi.

«Les titres sont presque secondaires par rapport au sentiment de se lever tous les matins et d'aller travailler. C'est dans le chemin tortueux vers ces moments que tu vas trouver le bonheur».