Les Spurs de San Antonio ont encore démontré leur supériorité face à Oklahoma City, en remportant le match 112 à 77 mercredi, une deuxième victoire qui a permis au trio Duncan-Parker-Ginobili d'entrer dans l'histoire de la NBA.

Déjà impressionnants lors du match inaugural de la finale de l'Association de l'Ouest (122-105) lundi, les Spurs ont corrigé le Thunder qui a reçu une leçon sans précédent en séries.

Tony Parker, Tim Duncan et Manu Ginobili, le trio derrière les trois derniers titres de la NBA de San Antonio, ont signé ensemble leur 111e victoire en séries, plus qu'aucun autre trio, détrônant Magic Johnson, Kareem Abdul-Jabbar et Michael Cooper qui s'étaient arrêtés à 110 succès avec les Lakers dans les années 1980.

La rencontre était décidée avant même la fin du 2e quart: alors que les deux équipes étaient au coude au coude jusqu'à deux minutes du terme de cette période, les Spurs ont regagné les vestiaires avec 14 points d'avance.

Le Thunder, complètement dépassé par les événements (10% de réussite à trois points) et orphelin de Serge Ibaka, blessé (38 rebonds contre 53 pour les Spurs), n'a pu que constater les dégâts, avec un écart qui n'a cessé de grimper pour atteindre plus de 30 points.

Gregg Popovich s'est même payé le luxe de ménager ses vedettes dans le 4e quart, ce qui n'a pas empêché Parker de finir meilleur marqueur de la rencontre (22 points) et Duncan de réaliser son 153e «double double» (deux catégories statistiques à plus de dix unités) en séries, avec 14 points et 12 rebonds.

15 points seulement pour Durant

Il n'y a pas qu'en attaque que les Spurs brillent, et leur défense a muselé le duo Kevin Durant/Russell Westbrook, limité à 15 points chacun.

«C'est difficile de trouver du positif après un tel match, mais nous sommes un groupe de bons joueurs et nous allons trouver la solution», a espéré «KD» qui a inscrit moins de 20 points pour la 5e fois seulement en 69 matchs de séries.

Avant même le retour dans sa salle, pour les matchs N.3 et 4 dimanche et mardi, le Thunder semble toutefois bien incapable de renverser la vapeur.

«La façon dont joue San Antonio est tout simplement remarquable, ils ont une mission et ils vont la mener à bien», a apprécié l'ancienne gloire Charles Barkley, reconverti en consultant télé.

Duncan s'est voulu plus prudent, rappelant qu'en 2012 aussi les Spurs avaient remporté les deux premiers matchs contre OKC avant de s'incliner par quatre victoires à deux, déjà en finale d'association.

«On va rappeler à tout le monde ce qu'il s'est passé il y a deux ans. Ce match N.3 est capital, nous devons le gagner», a prévenu l'ailier fort de 38 ans.

«On a juste remporté nos deux matchs à domicile. OKC peut revenir en remportant à son tour ses deux matche=s à la maison», a renchéri Parker.

Et le 3e membre du «Big Three» texan, Ginobili, d'enfoncer le clou: «Ce genre de victoire peut être un cadeau empoisonné. Il ne faut pas croire que la différence entre les deux équipes est de 35 points».

Le vainqueur de ce duel sera opposé en finale pour le titre de la NBA soit à Miami, soit à Indiana, à égalité une victoire partout dans la finale de l'Association de l'Est.