Samuel Dalembert, des 76ers de Philadelphie dans la NBA, est né en Haïti, mais il a passé une partie de son enfance à Montréal. Ambassadeur de l'Unicef et de la Croix Rouge, il retourne régulièrement dans son pays d'origine pour travailler avec les jeunes.

Interrogé hier par ESPN, il a livré un vibrant témoignage. «Quand j'étais petit en Haïti, nous avions l'habitude de rire de notre école qui tombait en morceaux... J'imagine tous ses bâtiments vétustes qui se sont écroulés, tous ses gens qui ont été pris par surprise à l'intérieur.«Haïti est un pays pauvre, mais les gens y sont fiers et travaillent fort. Le sort s'acharne sur ce pays depuis toujours. Nous avons connu désastre après désastre, des ouragans à répétition et maintenant, ce grave tremblement de terre. C'est terrible.

«Mon pays a atteint hier un nouveau fond, encore plus profond que les précédents. On dirait que tout s'est écroulé. Il faut aider, c'est certain, de toutes les façons possibles, en contactant les organismes et en priant.»

Dalembert a encore une grande partie de sa famille à Haïti. Hier, il a pu rejoindre son père, qui l'a rassuré sur ses proches, mais n'a pu contacter une foule de parents et d'amis. «C'est comme marché dans le noir, a-t-il expliqué. Je ne peux que regarder la télévision et attendre des nouvelles de gens que je n'ai pu encore contacter. C'est très frustrant. Les locaux de l'Unicef ont été détruits et je n'ai pu joindre mes amis qui travaillent sans relâche, tous les jours, pour aider les jeunes Haïtiens.

«Être ici, impuissant, est très difficile, très difficile...»

>>> L'entrevue de Samuel Dalembert