La Russie pense que les fragments de sa sonde martienne défectueuse Phobos-Grunt sont tombés dimanche dans l'océan Pacifique vers 12h45 (HNE), a déclaré un responsable du ministère de la Défense.

«Selon nos calculs (...), la chute de fragments de l'appareil Phobos-Grunt a dû avoir lieu à 21H45 heure de Moscou (12h45 à Montréal) dans l'océan Pacifique», a déclaré le colonel Valéri Zolotoukhine cité par l'agence Interfax.

Cité par l'agence d'État Itar-Tass, il a précisé que que les fragments étaient  tombés à 1250 km à l'ouest de l'île de Wellington.

Les forces spatiales du ministère de la Défense ont contrôlé la dernière phase de la sortie de l'orbite, a-t-il expliqué.

«Cela a permis de pronostiquer avec une haute probabilité le lieu et l'heure de la chute de l'appareil», a souligné le colonel Zolotoukhine.

L'agence spatiale russe Roskosmos qui peinait ces derniers jours à dire où sa sonde allait tomber était injoignable dimanche soir.

La dernière information disponible sur son site et faisant état de la situation à 11h15 (HNE) annonçait que la chute devait intervenir entre 12h50 et 13h34 (HNE) en désignant «le point moyen» dans l'océan Atlantique.

Une source dans le secteur spatial citée par l'agence Ria Novosti a de son côté affirmé que les fragments étaient tombés dans l'océan Atlantique, près de la côte brésilienne.

Phobos-Grunt, lancée le 9 novembre, devait se diriger vers un satellite de Mars, Phobos, et en ramener des échantillons, mais elle a échoué à s'affranchir de l'attraction de Terre.

Cet appareil d'un coût de 165 millions de dollars devait marquer le retour de la Russie dans l'exploration interplanétaire, abandonnée après l'échec en novembre 1996 de la sonde Mars 96 qui était retombée dans l'océan Pacifique.

La Russie aura du mal à établir les causes de cet échec, a estimé dimanche au source dans le secteur spatial russe cité par l'agence Interfax.

«Nous n'avons pratiquement pas de données télémétriques de l'appareil, les données indirectes ne sont pas suffisantes», a déclaré ce responsable.

«Je suis sûr que les conclusions de la commission d'enquête seront basées sur des suppositions et non sur des faits réels», a-t-il poursuivi.

Phobos-Grunt, lancée le 9 novembre, devait se diriger vers un satellite de Mars, Phobos, et en ramener des échantillons, mais elle a échoué à s'affranchir de l'attraction de Terre. Depuis, son orbite baisse lentement.

Cet appareil d'un coût de 165 millions de dollars devait marquer le retour de la Russie dans l'exploration interplanétaire, abandonnée après l'échec en novembre 1996 de la sonde Mars 96 qui était retombée dans l'océan Pacifique.

L'industrie spatiale russe a connu une année noire en 2011, la perte de Phobos-Grunt étant l'un des cinq lancements russes à avoir échoué.

Le dernier en date remonte au 23 décembre, lorsqu'un satellite de communications militaires et civiles est retombé en Sibérie en raison d'une panne de la fusée Soyouz le transportant.

Plus grave, l'échec en août du lancement par Soyouz d'un vaisseau de ravitaillement vers la Station spatiale internationale a paralysé pendant environ trois mois les départs vers l'ISS.

Revenant sur ces déboires le 10 janvier, le directeur de Roskosmos, Vladimir Popovkine a évoqué un complot étranger pour expliquer la perte de certains appareils.