Les États-Unis ont annoncé mercredi l'instauration de sanctions contre plusieurs organisations iraniennes dont le groupe Ansar-e Hezbollah et la télévision d'État Irib, ainsi que leurs responsables, accusées de violations des droits humains.

Ces sanctions s'ajoutent à celles prises depuis la décision le 8 mai du président américain Donald Trump  de retirer les États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 pour accentuer la pression sur le régime iranien et le couper du circuit financier et commercial mondial.

Le département du Trésor «agit pour rendre le régime iranien responsable des violations des droits humains, de la censure et des actes dégoûtants commis contre ses propres citoyens, a affirmé dans un communiqué le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin.

Le groupe religieux paramilitaire Ansar-e-Hezbollah est «une organisation soutenue par le régime iranien qui harcèle et attaque le peuple iranien», a précisé le Trésor, qui cite son rôle supposé dans une vague d'attaques à l'acide contre des femmes à Ispahan (centre) en 2014 et dans la répression des manifestations étudiantes.

Trois dirigeants de cette organisation sont aussi visés, dont le responsable de la ville sainte de Mashhad (nord-est) pour son rôle dans l'attaque contre le consulat d'Arabie saoudite début 2016.

La prison d'Evin, dans le nord de Téhéran, où sont notamment détenus les prisonniers politiques, est également placée sur le liste des sanctions. Les prisonniers y sont victimes «d'agressions physiques et sexuelles et soumis à des chocs électriques», selon le communiqué.

La liste comprend aussi deux responsables de services gouvernementaux de surveillance de l'Internet, dont le Conseil du cyberespace, qui «interdisent, limitent ou pénalisent l'exercice de la liberté d'expression ou de rassemblement pacifique», ainsi que la société Hanista, accusée d'avoir créé une application clone de la messagerie Telegram qui «facilite la surveillance des utilisateurs iraniens et étrangers par le régime».

Enfin, Abdulali Ali-Asgari est placé sous sanctions en tant que directeur général de la télévision d'État Irib, accusée de «censurer de nombreux médias et de diffuser les aveux forcés de prisonniers politiques».