La Maison-Blanche a vigoureusement rejeté toute critique contre le raid mené il y a dix jours au Yémen, qui a fait plusieurs victimes civiles, jugeant que serait une insulte faite au soldat américain mort dans l'opération.

Les forces spéciales américaines ont mené un raid commando contre un site occupé par Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA). La première opération militaire importante autorisée par Donald Trump a mal tourné, avec la mort d'un militaire américain et de plusieurs femmes et enfants qui étaient avec les combattants d'Al-Qaïda.

«Le raid au Yémen fut un immense succès», a lancé Sean Spicer, porte-parole du président Trump. «Des vies américaines seront sauvées grâce à lui (...) des attaques seront évitées. Toute suggestion contraire reviendrait à dénigrer les actes courageux (du soldat décédé), point barre».

Interrogé sur les informations selon lesquelles le Yémen aurait décidé d'interdire les opérations américaines au sol, le porte-parole de la Maison-Blanche a esquivé.

«Le Yémen, plus qu'aucun autre pays, comprend notre lutte contre le groupe État islamique et je pense que nous allons continuer à travailler avec eux pour renforcer nos relations diplomatiques», a-t-il affirmé, faisant semble-t-il référence en réalité à l'AQPA.

Donald Trump s'est rendu il y a une semaine sur la base aérienne de Dover, dans le Delaware (est), pour accueillir la dépouille de William «Ryan» Owens, 36 ans, le commando américain tué dans l'opération.