Un Boeing 777 de la compagnie Emirates en provenance d'Inde a eu mercredi un « accident » en atterrissant à l'aéroport international de Dubaï, entraînant sa fermeture et la mort d'un secouriste, mais tous les passagers ont été évacués sains et saufs, selon les autorités.

L'aéroport international de Dubaï a repris ses opérations mercredi en début de soirée, après une fermeture de quatre heures, a annoncé le bureau d'information du gouvernement.

« Les opérations de décollage et d'atterrissage ont repris à l'aéroport international de Dubaï », a indiqué le bureau sur Twitter.

Emirates, qui appartient à l'émirat de Dubaï, a annoncé sur Twitter un « incident » impliquant l'un de ses appareils aux environs de 12 h 45 (4 h 45 à Montréal) à l'aéroport, ajoutant ignorer pour le moment les causes de l'accident.

L'Aviation civile des Émirats arabes unis a ouvert une enquête pour déterminer les causes de l'accident en « collaboration avec Emirates et l'aéroport ».

Elle a annoncé plus tard dans la journée la mort d'un sapeur-pompier au cours des opérations de secours, sans préciser sa nationalité.

Des images sur les réseaux sociaux ont montré des flammes dévorant l'appareil et des colonnes de fumée noire s'en dégageant.

L'avion était couché sur le ventre et les toboggans ayant servi à évacuer avaient été déployés. Une bonne partie de la carlingue a été détruite par le feu.

Le bureau d'information du gouvernement a annoncé, deux heures après l'accident, que l'incendie avait été maîtrisé.

Selon Emirates, 300 personnes se trouvaient à bord de l'avion qui venait d'Inde. Outre les 18 membres d'équipage, l'avion transportait 282 passagers, dont notamment 220 Indiens, 24 Britanniques et 11 Émiratis.

Passagers « sains et saufs »

« Tous les passagers ont été évacués sains et saufs », a assuré le bureau d'information du gouvernement sur Twitter.

Quelques heures après l'accident, l'aéroport a été fermé, a annoncé son opérateur Dubai Airports. « Tous les départs et les arrivées ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre », a indiqué Dubai Airports sur Twitter.

Le bureau d'information du gouvernement a ensuite indiqué que les vols programmés sur l'aéroport de Dubaï seraient déroutés, à l'arrivée, sur d'autres aéroports.

Dubaï dispose d'un second aéroport, Al-Maktoum International, et n'est pas loin des aéroports de Charjah, d'Abou Dhabi et de Ras al-Khaima, trois autres membres de la fédération des Émirats arabes unis.

Mardi, un Boeing 777-300 d'Emirates à destination des Maldives avait fait un atterrissage d'urgence à Bombay. Le vol Dubaï-Male a été dérouté vers Bombay en raison d'une « défaillance technique » et les passagers ont débarqué en toute sécurité, selon la compagnie.

Selon les médias indiens, de la fumée avait été détectée à bord de l'appareil.

Première compagnie du Moyen-Orient

L'accident de mercredi intervient quatre mois environ après l'écrasement d'un Boeing 737-800 de Flydubai, autre compagnie de Dubaï, qui avait fait 62 morts.

L'avion, qui effectuait un vol en provenance de Dubaï, en était à sa seconde tentative d'atterrissage dans de mauvaises conditions de visibilité quand il s'est écrasé le 19 mars sur l'aéroport russe de Rostov-sur-le-Don.

Première compagnie aérienne du Moyen-Orient, Emirates dessert plus de 153 destinations à travers le monde à partir de son hub, l'aéroport international de Dubaï, devenu en 2015 le premier au niveau mondial en termes de passagers internationaux.

La compagnie qui exploite les plus grosses flottes d'Airbus A380 et de Boeing 777 a vu le nombre total de ses avions atteindre les 250 en 2015.

Son PDG Tim Clark a évoqué la possibilité de nouvelles commandes d'Airbus A380 pour servir les plans d'expansion d'Emirates.

Emirates a annoncé en mai avoir accru son bénéfice net de 56 % sur un an à 1,9 milliard de dollars, en dépit d'une conjoncture économique mondiale morose et de la pression d'un dollar fort.

L'augmentation du nombre de passagers et la baisse de la facture des carburants expliquent la bonne santé de cette compagnie qui envisage de poursuivre son expansion avec de nouvelles commandes.