Un homme a poignardé et blessé une femme près de la gare routière à Jérusalem-Ouest mercredi dans une nouvelle attaque à l'arme blanche contre des Israéliens, avant d'être tué par des policiers, a indiqué la police israélienne.

La septuagénaire est blessée, a ajouté la police qui a décrit l'agresseur comme un «terroriste» arabe, ce qui fait généralement référence à un Palestinien dans le langage des forces de l'ordre israéliennes.

Une journaliste de l'AFP sur place a décrit des scènes de panique généralisée dans un endroit extrêmement fréquenté de Jérusalem. Les policiers, apparemment à la recherche d'un homme, ont ordonné aux usagers de se mettre à l'abri. Elle a vu des hommes des forces spéciales courir après un homme tandis que quelqu'un criait: «C'est le terroriste».

Il s'agit de la deuxième attaque à l'arme blanche mercredi à Jérusalem.

Un homme avait tenté plus tôt de poignarder un agent de sécurité israélien près de la Vieille ville, à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël. L'agresseur a été abattu par balle, selon la police israélienne.

Il a été identifié par les médias palestiniens comme étant Bassel Sadr, 20 ans, originaire d'Hébron, en Cisjordanie occupée par Israël.

Une vingtaine d'attaques à l'arme blanche ont visé des Israéliens ou des juifs en Cisjordanie, à Jérusalem et en Israël depuis le 1er octobre.

Un mouvement «pacifique» contre l'occupation israélienne

Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé mercredi soir soutenir «une résistance populaire pacifique» face à l'occupation israélienne, alors que Palestiniens et Israéliens sont engagés depuis deux semaines dans un nouvel affrontement qui a fait plus de 30 morts dans les deux camps.

Au cours de ce discours enregistré et diffusé sur la télévision officielle, sa première allocution aux Palestiniens depuis le début des dernières violences, M. Abbas a dit vouloir «poursuivre notre lutte nationale» et réaffirmé le «droit à nous défendre».

«Nous ne cèderons pas à la logique de la tyrannie, aux politiques de l'occupation et à l'agression que mènent le gouvernement israélien et des bandes de colons qui agissent en terroristes contre notre peuple, ses lieux saints, ses maisons et exécutent nos enfants de sang-froid», a-t-il ajouté.

À aucun moment de ce discours, M. Abbas - grand artisan des Accords d'Oslo sur l'autonomie signés en 1993 avec les Israéliens - n'a évoqué les négociations de paix et il a une nouvelle fois assuré refuser d'être «l'otage d'accords qu'Israël ne respecte pas». Il a récemment dit à l'ONU qu'il pourrait ne plus se sentir lié par les accords signés depuis 20 ans.

«Nous allons poursuivre avec vous et pour vous notre combat politique, national et légal», a-t-il encore dit, évoquant les dossiers compilés par les Palestiniens pour être soumis à la Cour pénale internationale (CPI) à laquelle ils ont récemment adhéré.

Depuis le 1er octobre et le début d'un affrontement qui fait de nouveau planer le spectre d'une intifada sur Israël et les Territoires occupés, au moins 31 Palestiniens ont été tués et sept Israéliens dans des heurts entre jeunes Palestiniens et soldats israéliens et une série d'attaques à l'arme blanche ou à feu menées par des Palestiniens.

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