Quelque 1200 détenus, dont des condamnés à mort, ont été libérés mardi d'une prison du sud-ouest du Yémen contrôlée par les rebelles chiites Houthis lorsque les forces progouvernementales ont lancé une attaque contre eux, a-t-on appris auprès de responsables des forces loyalistes.

Un responsable de «la résistance populaire», en lutte contre les rebelles, a déclaré à l'AFP que les détenus avaient été libérés de la prison centrale de Taëz, située dans la banlieue sud-ouest de la ville, tenue par les Houthis.

Les rebelles ont ouvert les portes du pénitencier dans leur retraite face à la progression des combattants de la résistance qui ont repris le contrôle du site, a ajouté le responsable.

«Nos combattants sont aussitôt partis à la recherche des prisonniers évadés parmi lesquels des criminels et des condamnés à mort», a déclaré un autre responsable de «la résistance populaire» sans préciser si des détenus d'Al-Qaïda figuraient parmi les fugitifs.

Les rebelles et leurs adversaires sont en guerre depuis des mois pour le contrôle de Taëz, troisième ville du Yémen.

«La résistance populaire» est un collectif de combattants hostiles aux rebelles chiites qui, avec le soutien d'unités militaires fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, se sont emparés depuis l'an dernier de vastes régions du Yémen.

Depuis le 26 mars, une coalition arabe commandée par l'Arabie saoudite mène une campagne aérienne visant à empêcher ces insurgés de prendre le contrôle de tout le pays, voisin du riche royaume pétrolier.