Le premier ministre Benyamin Nétanyahou a déclaré dimanche qu'Israël ne cèdera pas de territoire à cause du climat actuel au Moyen-Orient, apparaissant ainsi exclure la création d'un État palestinien.

Faites à une semaine des élections nationales, ces déclarations visent à rejoindre les partisans de la ligne dure que courtise Benyamin Netanyahou.

Les commentaires du premier ministre israélien vont toutefois à l'encontre de l'un des objectifs-clé de la communauté internationale et augurent mal pour la poursuite des efforts de paix s'il est réélu.

La communauté internationale travaille depuis longtemps à l'établissement d'un État palestinien sur les territoires annexés par Israël au cours de la Guerre des Six Jours en 1967. En 1993, les deux parties concernées ont signé une entente provisoire qui devait mener à la fin du conflit israélo-palestinien.

L'actuel refus du premier ministre israélien de céder ne serait qu'une parcelle de territoire est justifié par la possibilité que celle-ci ne tombe aux mains des extrémistes islamistes ou encore des organisations terroristes, selon un communiqué publié par son parti, le Likoud.

Un porte-parole du Likoud, Elie Bennett, a affirmé que le célèbre discours de 2009 dans lequel Benyamin Nétanyahou approuvait l'idée d'un État palestinien aux côtés d'Israël n'est «pas pertinent» dans les «réalités actuelles».

Un représentant palestinien, Saeb Erekat, estime plutôt que le premier ministre israélien se sert du conflit régional comme d'une excuse.

«Aujourd'hui, Netanyahou a révélé son vrai visage», a-t-il dit. «Depuis 1993, il a travaillé fort pour détruire l'option de paix et celle d'une solution fondée sur la coexistence de deux États.»

Le porte-parole du premier ministre israélien a refusé de commenter. Les États-Unis n'ont pour l'instant pas réagi.