Les puissants rebelles chiites du Yémen se sont emparés d'une base militaire au sud de la capitale, Sanaa, ont indiqué des responsables jeudi.

Les rebelles ont capturé plusieurs bases militaires importantes au cours des derniers jours, dont le quartier général des forces spéciales paramilitaires.

Le gouvernement yéménite a démissionné la semaine dernière, en réaction aux pressions des rebelles. Le premier ministre démissionnaire Khaled Baha a indiqué jeudi sur Facebook que sa décision est irrévocable et qu'il refuserait de servir au sein d'un gouvernement intérimaire.

De nouvelles manifestations contre les rebelles ont éclaté jeudi dans les rues de Sanaa. Les insurgés ont utilisé des matraques et tiré des coups de semonce pour disperser les manifestants.

Les manifestants ont notamment tenté de libérer un ministre qui est retenu chez lui par les rebelles, avant d'être repoussés.

Des manifestations importantes ont aussi eu lieu dans les villes de Hodeida et Taiz.

La base militaire capturée jeudi était contrôlée par des forces loyales à l'ancien président Ali Abdullah Saleh, qu'on soupçonne d'appuyer les rebelles. Sa chute pourrait semer la discorde entre les deux et accentuer le chaos qui secoue le pays.

Dans la ville centrale de Houta, des extrémistes à moto ont détruit un sanctuaire érigé il y a 800 ans à la mémoire d'un leader musulman. Les islamistes les plus durs s'opposent à la vénération des saints.