L'Iran et les grandes puissances vont reprendre leurs négociations sur le programme nucléaire de Téhéran le 18 septembre à New York, ont annoncé jeudi les diplomaties européenne et américaine, un accord définitif devant être trouvé fin novembre.

«Les discussions entre les pays du groupe 5+1 et l'Iran, menés par la Haute représentante (Catherine) Ashton, se poursuivront à New York à partir du 18 septembre», a indiqué Michael Mann, porte-parole de la chef de la diplomatie européenne.

Ce nouveau cycle de pourparlers, une semaine avant l'Assemblée générale des Nations unies, a été confirmé par le département d'État américain, lequel avait aussi annoncé mercredi soir des entretiens États-Unis/Iran ce jeudi et vendredi à Genève.

Lundi, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a rencontré Mme Ashton à Bruxelles dans le cadre d'une tournée européenne. Il s'est dit «plutôt optimiste» quant à la possibilité que l'Iran et les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine) plus l'Allemagne (les 5+1) parviennent à un accord avant le délai fixé à fin novembre.

«Il y aura des rencontres bilatérales entre les Européens et l'Iran, de même qu'entre les États-Unis et l'Iran, au niveau des directeurs politiques», a indiqué M. Mann. Les discussions entre les Européens et l'Iran se tiendront à Vienne le 11 septembre, a-t-il précisé.

De leur côté, des responsables américains et iraniens ont repris jeudi à Genève leurs discussions bilatérales censées durer jusqu'à vendredi. La délégation américaine est conduite par le secrétaire d'État adjoint William Burns et la sous-secrétaire d'État aux Affaires politiques Wendy Sherman.

La porte-parole du département d'État Marie Harf n'a pas donné la teneur de ces nouveaux entretiens. Mais elle a de nouveau mis en garde l'Iran concernant sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dont des inspecteurs se sont vu interdire fin août une visite au site militaire de Parchin, près de Téhéran.

«Nous continuons d'appeler l'Iran à coopérer pleinement et sans délai avec l'AIEA pour régler toutes les questions en suspens, particulièrement celles qui donnent matière à inquiétudes concernant le possible volet militaire du programme nucléaire iranien», a argumenté la diplomate américaine.

Les 5+1 et l'Iran ont conclu un accord intérimaire de six mois renouvelables, entré en application le 20 janvier. En juillet, ils se sont donné quatre mois supplémentaires, jusqu'au 24 novembre, pour sceller un accord définitif qui doit permettre de garantir la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien en échange de la levée totale des sanctions occidentales et de l'ONU.

Les États-Unis ont imposé fin août un nouveau train de sanctions contre plus de 25 entités et entreprises ainsi que contre des individus accusés de favoriser le programme nucléaire iranien et de soutenir le «terrorisme», avec l'objectif de «maintenir la pression» sur Téhéran.

Les puissances occidentales et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique, alors que Téhéran affirme que son programme nucléaire est purement civil.