Barack Obama a évoqué mercredi avec le président du parlement irakien le besoin d'intégrer les dirigeants et combattants des tribus sunnites dans les forces armées irakiennes, alors que plusieurs zones de l'ouest de l'Irak sont aux mains d'insurgés.

Le président américain est intervenu pendant une rencontre à Washington entre le président du parlement irakien et principale figure sunnite du pays, Oussama al-Noujaïfi, et le vice-président américain Joe Biden.

«Le président a encouragé les dirigeants irakiens à continuer le dialogue pour que les revendications légitimes de toutes les communautés puissent être prises en compte à travers le processus politique», a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

«Les deux parties se sont accordées sur la nécessité de mesures sécuritaires et politiques destinées à combattre le terrorisme, et ont évoqué les mesures qui permettront de formellement intégrer les forces tribales et locales dans les infrastructures sécuritaires» irakiennes, a poursuivi la présidence américaine.

Le Premier ministre chiite irakien Nouri al-Maliki avait un peu plus tôt appelé les habitants de la province d'Al-Anbar, dans l'ouest du pays, à «prendre position» contre les militants que combattent les forces gouvernementales, appuyées par des combattants de tribus.

Les insurgés, dont certains sont membres de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL, lié à Al-Qaïda), contrôlent des quartiers entiers de Ramadi, chef-lieu de la province, ainsi que la totalité de la ville voisine de Fallouja, 60 km à l'ouest de Bagdad.

Les heurts ont été déclenchés par un assaut des forces de sécurité fin décembre contre un campement de protestataires sunnites anti-gouvernementaux installé depuis plus d'un an près de Ramadi.

Le gouvernement a qualifié les militants anti-gouvernementaux de terroristes membres d'Al-Qaïda.