Des violences survenues à travers l'Irak, y compris une série d'attentats à la voiture piégée et des combats entre rebelles et troupes gouvernementales pour le contrôle de la province contestée d'Anbar, ont fait au moins 30 morts, samedi, ont annoncé des responsables.

Les attaques à la bombe ont touché des quartiers encerclant Bagdad. Une voiture piégée a explosé près d'un restaurant dans le quartier de Mansour (ouest), tuant quatre personnes et en blessant 12 autres, a fait savoir la police. Une autre a sauté près d'un terminal d'autobus dans l'est de Bagdad, faisant quatre morts et six blessés.

Dans le nord de la ville, une automobile bardée d'explosifs garée près d'un hôpital a encore là fait quatre morts, en plus de huit blessés.

Dans le quartier de Jamia, une autre voiture piégée a fait deux morts et 13 blessés sur une rue commerçante.

Une énième voiture piégée, enfin, a sauté près d'une prison pour mineurs dans le district de Toubchi, dans l'ouest de la capitale, tuant quatre personnes et faisant 13 blessés, a dit la police. Quelques prisonniers ont pris la fuite après l'explosion et les autorités ont par la suite bouclé la zone pour retrouver les détenus.

Toujours selon la police, des obus de mortier sont tombés près d'une zone résidentielle du quartier d'al-Adil, tuant trois personnes et en blessant neuf. Un engin explosif a aussi fait deux morts sur une rue commerçante dans le district d'Amariya, toujours à Bagdad.

Plus tôt dans la journée de samedi, la police a annoncé qu'une bombe avait explosé dans un marché du quartier de Madain, tuant trois personnes et en blessant neuf. Un double attentat près d'un marché dans la ville de Kirkouk (nord) a aussi fait un mort et 15 blessés.

Des responsables médicaux ont confirmé le bilan des attaques.

Les violences se multiplient en Irak depuis la dernière année, particulièrement depuis la fin du mois dernier, après que les autorités eurent démantelé un camp de manifestants sunnites anti-gouvernementaux et eurent arrêté un avocat sunnite sous des accusations de terrorisme dans la province d'Anbar. Pour faire diminuer les tensions, l'armée s'est retirée, mais cela a permis à des militants d'al-Qaïda de prendre le contrôle de Fallouja et de sections de Ramadi, la capitale provinciale.

Les forces de sécurité irakiennes et des membres de tribus sunnites alliées ont tenté de reprendre le contrôle des territoires capturés. Des heurts survenus à Fallouja entre des soldats et des militants ont fait trois morts, selon des responsables des services de santé.