Des attentats survenus dimanche à Bagdad, la capitale irakienne, ont fait au moins 20 morts et des dizaines de blessés, ont annoncé les autorités.

Dans la province d'Anbar, dans le centre du pays, des insurgés liés à Al-Qaïda contrôlaient toujours dimanche une grande partie des villes de Falloujah et de Ramadi, une insurrection que peine à contenir le gouvernement chiite du premier ministre Nouri al-Maliki.

La province d'Anbar, une vaste région désertique frontalière avec la Syrie et la Jordanie, était le coeur de l'insurrection sunnite contre les troupes américaines et le gouvernement irakien après l'invasion de 2003 ayant mené à la chute de Saddam Hussein.

L'attaque la plus meurtrière de dimanche dans la capitale s'est produite dans le quartier Shaab, dans le nord de la ville, quand deux véhicules garés ont explosé simultanément près d'un restaurant et d'un salon de thé. Selon les autorités, cette attaque a fait au moins 10 morts et 26 blessés.

Un autre attentat à la bombe a tué au moins trois civils et en a blessé six autres dans le quartier central de Bab al-Muadham. Deux autres attaques à Bagdad ont coûté la vie à au moins deux civils, en plus de faire 13 blessés.

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a indiqué dimanche que les États-Unis soutiendraient l'Irak dans sa lutte contre les extrémistes dans la province d'Anbar, mais sans déployer des troupes sur le terrain.

M. Kerry a affirmé que les insurgés tentaient de déstabiliser la région et de torpiller le processus démocratique en Irak. Il a précisé que les États-Unis étaient en contact avec les chefs de tribus de la province d'Anbar qui s'opposent aux terroristes.

Mais, a-t-il précisé, «c'est un combat qui appartient aux Irakiens. C'est exactement ce que le président (Obama) et le reste du monde ont décidé il y a un certain temps en quittant l'Irak, alors évidemment, nous n'envisageons pas un retour. (...) Nous les aiderons dans leur combat, mais ce combat, ultimement, ils devront le remporter eux-mêmes, et je suis persuadé qu'ils le peuvent.»

Le secrétaire d'État a fait ces commentaires alors qu'il quittait Jérusalem pour participer à des discussions avec des responsables jordaniens et saoudiens, dans le cadre de ses efforts de paix entre Israéliens et Palestiniens. Il venait d'achever trois jours de discussions intensives avec le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.