Au moins 22 personnes ont été tuées dimanche en Irak dont 17 dans une série d'attentats visant des quartiers chiites et sunnites de la capitale, tandis que 12 insurgés ont péri, ont annoncé des sources médicales et de sécurité.

Les attentats, qui ont aussi fait au moins 70 blessés, ont visé notamment les quartiers chiite de Sadr City et sunnite de Radhwaniyah, dans la banlieue de la capitale irakienne.

Ils se sont produits après 18 h locale (10 h à Montréal), alors que les habitants s'apprêtaient à fréquenter cafés et restaurants.

Une voiture piégée a aussi explosé près du Théâtre national, dans le centre de la capitale, une autre a visé un marché dans le sud de Bagdad, et une troisième a explosé dans un café dans le nord.

Aucun groupe n'a revendiqué dans l'immédiat ces attentats, mais Al-Qaïda sont souvent pointés du doigt après ces attaques. Douze insurgés ont d'ailleurs péri dimanche dans des attaques séparées à travers le pays.

Les attentats se sont multipliés en Irak ces derniers mois, malgré un renforcement des mesures de sécurité et des campagnes visant les insurgés. Plus de 5600 personnes ont péri depuis le début de l'année, dont 964 en octobre, le mois le plus meurtrier depuis avril 2008, selon des chiffres officiels.

Alors que le pays a renoué avec les niveaux de violences de 2008, le premier ministre chiite Nouri al-Maliki a demandé à Washington une plus grande coopération face à l'insurrection.

Mais outre les problèmes de sécurité, le pays manque de services de base comme l'électricité et l'eau potable, et la corruption est très répandue.

Le gouvernement est paralysé par des différends politiques et le Parlement n'a voté aucune loi importante depuis plusieurs années.

Les Parlementaires irakiens ont cependant récemment voté la loi électorale qui régira les prochaines élections législatives, dont la date a été fixée au 30 avril 2014.

Ce premier scrutin national en Irak depuis mars 2010 intervient sur fond de batailles politiques au sein du gouvernement d'unité nationale.

Dans un entretien à un groupe de journalistes jeudi, le représentant de l'ONU à Bagdad, Nickolay Mladenov a affirmé qu'il ne s'attendait pas à une solution à la paralysie politique du pays avant les législatives du 30 avril.

Il a estimé que l'Irak traversait une transition après 30 ans de dictature de Saddam Hussein d'autant plus délicate qu'elle s'accompagnait d'une forte menace terroriste.