L'armée israélienne a mené lundi matin un raid aérien contre le nord de la bande de Gaza quelques heures après des tirs de roquettes menés depuis l'enclave palestinienne, ont indiqué des témoins et l'armée.

Ce raid est le premier depuis plus de deux mois et survient alors qu'Israël se prépare à libérer un nouveau groupe de prisonniers palestiniens, dans le cadre des négociations de paix israélo-palestiniennes.

Les témoins palestiniens ont indiqué que l'attaque, qui n'a pas de fait de victimes selon eux, avait visé un camp d'entraînement utilisé par des militants de la branche armée du mouvement Hamas, à l'ouest de Beit Lahiya.

L'armée israélienne a confirmé le raid. «En réponse au tir de roquettes, (les forces armées) ont visé deux lance-roquettes à Gaza. Les frappes directes sont confirmées», a-t-elle indiqué sur son compte Twitter.

Le dernier raid sur Gaza remontait au 14 août quand l'armée avait frappé le même secteur, en réponse déjà à des tirs de roquettes. Ils étaient survenus peu avant une session de négociations israélo-palestiniennes et quelques heures après la libération d'un premier groupe de prisonniers palestiniens.

La bande de Gaza est contrôlée par le Hamas, le principal mouvement islamique palestinien qui est hostile aux négociations israélo-palestiniennes.

Dimanche des militants palestiniens ont tiré un obus de mortier contre le sud d'Israël, puis deux roquettes tôt lundi. Ces attaques n'ont fait ni victime ni dégât.

En septembre, il y avait eu deux tirs de roquettes, mais Israël n'avait pas répliqué.

Dimanche soir, le gouvernement israélien a donné son feu vert à la libération de 26 Palestiniens, détenus de longue date, dans le cadre du processus de négociations en cours sous l'égide des Etats-Unis. Ils doivent être relâchés en début de semaine.

Deux jours avant la reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens le 30 juillet, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait annoncé qu'il avait accepté la libération de 104 prisonniers palestiniens, en plusieurs fois, en fonction des progrès des négociations. Quelque 5000 Palestiniens sont détenus en Israël.