Au moins 39 personnes ont été tuées dans des attaques mercredi en Irak, dont 30 dans un attentat-suicide à la bombe contre une mosquée chiite à Bagdad, a-t-on appris de sources sécuritaires et médicales.

L'auteur de l'attentat-suicide, qui a également fait plus de 50 blessés, a fait exploser sa charge à l'entrée de la mosquée Al-Tamimi, dans le quartier mixte de Kasra, au sortir des prières du soir.

Un second kamikaze, repéré par la foule, a été abattu avant de pouvoir agir.

«Après que le premier kamikaze a fait exploser sa charge, la foule en a abattu un second qui tentait de pénétrer dans la mosquée. Puis ils ont brûlé son corps», a déclaré un colonel de police sous le couvert de l'anonymat.

Fin août, lors d'une vague d'attentats à la voiture piégée dans la capitale, un homme qui venait de garer une de ces voitures, avait également été rattrapé par la foule, lardé de coups de couteau, et son corps accroché à un poteau et brûlé.

Les violences qui endeuillent quasi quotidiennement l'Irak depuis le début de l'année sont les plus meurtrières depuis 2008, avec plus de 4000 morts depuis le début de l'année, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources médicales et de sécurité.

Mercredi, au moins neuf autres personnes ont été tuées dans d'autres attaques, notamment dans le nord du pays.

Dans la province de Ninive, quatre personnes ont été tuées dans différentes attaques : un directeur d'école abattu chez lui, un fonctionnaire tué par une bombe attachée à sa voiture, ainsi qu'un soldat et un civil.

Une autre personne a été tuée par l'explosion d'une bombe attachée à sa voiture, cette fois à Bagdad.

Près de Kirkouk, au nord de la capitale, deux hommes en moto ont abattu un ouvrier sur un chantier, tandis que des hommes armés tuaient le directeur adjoint de la sécurité de Kirkouk, le colonel Aïden Moussa al-Bayati, chez lui, a-t-on appris de sources sécuritaires et médicales.

Et un imam sunnite a été tué par balle par un homme à moto à Bassora, dans le sud du pays, tandis qu'un homme était tué par une bombe à Madaïn, au sud de la capitale, a-t-on appris de sources médicales et sécuritaires.

À Souleimaniyeh, dans la région autonome du Kurdistan dans le nord de l'Irak, une femme a été abattue mardi soir lors d'un rassemblement électoral du principal parti d'opposition, Goran.

La semaine dernière, deux personnes avaient été blessées par des coups de feu tirés contre une autre réunion électorale de la liste Goran (Changement en kurde).

Des élections régionales doivent se tenir au Kurdistan irakien le 21 septembre.