Un candidat aux élections provinciales irakiennes du 20 avril a été tué dimanche dans un attentat au nord de Bagdad, portant à 14 le nombre de candidats assassinés, ont annoncé des responsables médicaux et des services de sécurité.

Najim al-Harbi se rendait en voiture à Baqouba, chef-lieu de la province de Diyala, lorsqu'une bombe a explosé sur la route, le tuant lui, deux de ses frères et un garde du corps.

M. Harbi conduisait la liste du vice-premier ministre Saleh Moutlak dans cette province instable, située au nord de la capitale irakienne.

Samedi, Hattem Mohammed al-Doulaïmi, candidat dans la province de Salaheddine (nord), avait été abattu près de chez lui à Baïji, à 200 km au nord de Bagdad.

Ces deux assassinats portent à 14 le nombre de candidats tués dans des attentats depuis le début de l'année.

Outre M. Harbi, neuf personnes sont mortes dimanche dans des violences en Irak. Parmi elles, cinq policiers ont été tués alors qu'ils tentaient de récupérer le corps criblé de balles et piégé d'un autre policier près de la ville de Mossoul (nord). Tandis qu'ils soulevaient la victime, tuée plus tôt dimanche, des explosifs attachés à son corps ont détoné. Quatorze policiers ont également été blessés, selon des responsables.

La campagne officielle, entamée le 1er mars, a été marquée par une recrudescence des violences. Au total, 271 personnes ont péri dans des attentats en mars, le mois le plus meurtrier en Irak depuis août 2012.

Samedi, 650 000 policiers et soldats ont lancé le processus électoral en allant voter une semaine avant le reste de la population, appelée à se prononcer le 20 avril.

Douze des 18 provinces irakiennes sont concernées par le scrutin. Les trois provinces de la région autonome du Kurdistan et celle de Kirkouk (nord) ne votent pas, et le gouvernement a reporté les élections à Anbar (ouest) et Ninive (nord), deux provinces au coeur du mouvement de protestation antigouvernementale lancé par la minorité sunnite.