Les autorités irakiennes ont forcé un avion-cargo iranien qui se dirigeait vers la Syrie à se poser pour une inspection à Bagdad visant à s'assurer qu'il ne contenait pas d'armes, selon un responsable irakien.

Il s'agissait du deuxième atterrissage forcé ce mois-ci. L'avion a été pu reprendre son vol après la vérification.

Le mouvement visait probablement à apaiser les préoccupations des États-Unis qui croient que l'Irak est devenu un passage pour les livraisons de matériel militaire iranien, qui pourraient ravitailler les forces du président Bachar el-Assad ou celles des rebelles.

Le chef de l'aviation civile irakienne, Nassir Bandar, a dit que l'inspection avait eu lieu samedi. Les inspecteurs ont permis à l'avion de poursuivre son vol après avoir déterminé qu'il n'y avait pas d'armes à bord.

M. Bandar a indiqué que les autorités irakiennes continueraient d'inspecter les avions soupçonnés de transporter des armes jusqu'en Syrie. Les autorités ont déclaré à plusieurs reprises qu'ils ne laisseraient pas leur pays ou l'espace aérien être un corridor pour les livraisons d'armes aux forces gouvernementales syriennes, ou aux rebelles.

L'Irak avait déjà demandé à un avion-cargo iranien de se poser pour une inspection le 2 octobre dernier. Aucune arme n'avait été trouvée.

Le mois dernier, l'Irak a empêché un avion nord-coréen de survoler son espace aérien puisqu'il le soupçonnait de transporter des armes en Syrie.

Les autorités américaines ont exprimé leurs inquiétudes face aux avions iraniens, et ils ont demandé à Bagdad de mettre en place des mesures pour empêcher les transferts d'armes jusqu'en Syrie.

Par ailleurs, des attaques ont tué huit personnes à Bagdad, dimanche.

L'attaque la plus meurtrière est survenue lorsqu'une voiture piégée a explosé près d'un restaurant d'un quartier chiite de Kazimiyah, tuant cinq personnes et en blessant 20 autres, selon la police.

Des explosions simultanées près d'un marché à Madain, une ville située à près de 20 kilomètres au sud-est de Bagdad, ont fait trois morts et huit blessés.

Les décès ont été constatés dans un hôpital situé à proximité. Toutes les sources ont requis l'anonymat puisqu'elles ne sont pas autorisées à parler aux journalistes.

Les attaques de dimanche sont survenues après une série d'attentats qui ont tué 40 personnes dans la capitale iraquienne, samedi. Cette journée a d'ailleurs été la plus meurtrière en près de six semaines.