Plus de 70 membres du Hamas ont été arrêtés en moins de 24 heures en Cisjordanie par les services de sécurité de l'Autorité palestinienne, a-t-on appris mercredi auprès de sources au sein du mouvement islamiste.    

La majeure partie des arrestations s'est déroulée dans les villes de Tulkarem, Qalqiliya, Salfit et Naplouse, dans le nord du territoire, a-t-on précisé.

Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a réagi dans un communiqué en dénonçant ces arrestations et en appelant à « révoquer et juger » le président palestinien Mahmoud Abbas.

Un porte-parole du Fatah, le mouvement de Mahmoud Abbas, a justifié ces arrestations dans une déclaration à l'AFP, affirmant que « le Fatah ne gouverne pas la Cisjordanie comme le Hamas contrôle la bande de Gaza », en allusion à la répression des libertés par le Hamas à Gaza selon lui.

Un important dirigeant du mouvement islamiste à Gaza, Ismaïl al-Achqar, vice-président de la majorité parlementaire Hamas, a « appelé les mouvements et les forces de notre peuple à révoquer et juger le président Abbas pour ses actes anti-nationaux envers le peuple palestinien, sa résistance, et ses armes en Cisjordanie ».

Il l'a également accusé dans un communiqué d'« insister sur le blocus de Gaza », apparemment en allusion au refus de M. Abbas de reconnaître au gouvernement du Hamas à Gaza le droit de parler au nom des Palestiniens.

Le Fatah et le Hamas ont signé le 27 avril 2011 un accord de réconciliation nationale aux termes duquel les deux gouvernements rivaux devaient céder la place à un exécutif transitoire non partisan chargé d'organiser des élections générales dans un délai d'un an. Mais les principales clauses sont restées lettre morte et les échéances constamment repoussées.