Une Britannique, une Kenyane et deux Afghans travaillant dans l'humanitaire, retenus en otages pendant près de deux semaines dans une grotte du nord de l'Afghanistan, ont été libérés samedi avant l'aube par les forces de l'OTAN.

Le premier ministre britannique David Cameron a salué la réussite de cette opération, approuvée vendredi après-midi en raison d'inquiétudes croissantes concernant la sécurité des otages parmi lesquels se trouvait une Britannique, Helen Johnston.

Cette femme de 28 ans avait été enlevée avec Moragwa Oirere, une Kenyane de 26 ans, et deux Afghans alors qu'ils visitaient des sites bénéficiant d'une aide de leur ONG dans la province du Badakhshan, le 22 mai. Ils travaillent tous les quatre pour Medair, une ONG humanitaire basée près de Lausanne, en Suisse.

L'opération de sauvetage a été conduite par les troupes britanniques en coopération avec d'autres forces de l'OTAN et Afghanes, a déclaré David Cameron à des journalistes devant le 10 Downing Street à Londres. Il a précisé qu'il avait été «extraordinairement difficile» de décider de lancer cette opération, puisqu'il fallait notamment effectuer un «long parcours» sans être repéré.

Les quatre otages sont sains et saufs, aucun soldat britannique n'a été blessé, et plusieurs militants talibans et ravisseurs ont été tués, a souligné David Cameron.

Selon les autorités afghanes, sept militants ont été tués lors de l'opération, qui a été lancée samedi vers 1h du matin.

Le lieutenant colonel Jimmie Cummings, un porte-parole de la coalition, a expliqué qu'un hélicoptère était arrivé sur place avant l'aube, confirmant alors que les otages se trouvaient là, et que les ravisseurs étaient armés. «Ils ont été enlevés par un groupe terroriste armé ayant des liens avec les talibans», a-t-il affirmé.